Cosmétiques : L’Oréal progresse deux fois plus vite que le marché

Publié le 28 juil. 2022 à 19:03Mis à jour le 28 juil. 2022 à 19:24

La prime aux numéros un. Comme l ‘a illustré la publication récente des semestriels de LVMH , l’environnement dégradé ne freine pas la croissance des acteurs les plus puissants qui au contraire creusent l’écart. Depuis janvier, le chiffre d’affaires de L’Oréal progresse ainsi de +13,5 % en données comparables, à 18,36 milliards d’euros (+20,9 % en publié). Une croissance estimée par le groupe à deux fois supérieure à celle du marché mondial des cosmétiques.

La croissance est il est vrai au rendez-vous dans toutes les divisions. La palme de la branche la plus dynamique revient à cosmétique active (+20,9 %, à 2,5 milliards d’euros sur six mois). La division grand public reste encore celle qui croît le moins vite (+8 %, à 6,79 milliards). La branche produits professionnels progresse de 14,3 %, à 2,16 milliards. La branche luxe, qui confirme son statut de premier pôle de revenus, affiche un +16,4 %, à 6,87 milliards d’euros. Les clients et clientes sont donc de retour dans tous les canaux de vente.

La marge d’exploitation du géant français qui gagne des parts de marché atteint 20,4 %, en progression de 70 points de base. La rentabilité progresse de 20 points de base dans la division luxe à 24 % et qui confirme son rôle de principal moteur de la rentabilité. La rentabilité reste stable sur l’activité grand public (à 20 %). La rentabilité s’effrite cependant pour la division cosmétique active (-110 points de base mais à 27,7 %)

Jeu d’équilibre en divisions

L’Oréal profite malgré les nuages qui s’amoncellent (inflation, guerre en Ukraine, Chine à l’arrêt…) « d’un appétit intact pour la beauté ; l’achat plaisir l’emporte », a confié aux « Echos » Nicolas Hieronimus , directeur général du groupe qui avait déjà évoqué il y a quelques mois ce prodigieux « Lipstick effect ».

Le dirigeant se félicite par ailleurs d’une « performance de plus en plus équilibrée » évoquant la croissance des ventes en magasin, en volume et en valeur, ainsi que sa répartition géographique bien que l’Asie fût pénalisée par la Chine continentale et sa politique zéro Covid. Le groupe ne précise pas sa performance en Chine mais indique seulement que l’activité a progressé de 20,3 % en Asie du Nord et parle d’une éclaircie en Chine avec en juin « une croissance à deux chiffres ». « La Chine continentale réalise une performance spectaculaire dans un contexte très difficile, grâce à notre expertise de l’e-commerce », estime Nicolas Hieronimus.

Les performances sont également au rendez-vous au Moyen-Orient et dans le Golfe, un ensemble de pays que L’Oréal englobe dans la zone SAPMENA (en hausse de plus de 28 % ) et qui comprend aussi les pays de l’Asie du Sud-Est. L’activité progresse de 10,5 % en Amérique du Nord, première zone du champion français des cosmétiques.