Demain

Aurore Berger, la vibrionnante députée des Yvelines devenue enfin présidente du groupe de la majorité relative à l’Assemblée nationale, n’a qu’un souci, l’intérêt des Français. La preuve, mercredi matin, sur France Inter, elle l’a redit à chacune de ses phrases. Elle ne comprend pas, par exemple, que la gauche discute des mesures qui vont dans l’intérêt des Français. Elle comprend bien, en revanche, que LR et le RN votent certains textes, ce qui ne vaut pas soutien à l’action du gouvernement, quand il s’agit de l’intérêt des Français. Est-elle favorable à la taxation des superprofits des grands groupes, comme en Angleterre, en Italie, en Allemagne, comme le souhaitent même certains membres de la majorité relative. Pas précisément, car, pense-t-elle, ça ne va pas vraiment dans l’intérêt des Français. Non, dans l’intérêt bien compris des Français, elle est plutôt favorable à une redistribution vers les salariés, voire aux augmentations de salaires que pourraient décider ces mêmes groupes. Quel serait l’intérêt, en effet, de les taxer quand demain ils vont raser gratis les Français ?