
L’hiver sera rude, les éléphants cachent leur trompe dans le sable, annonçait il y a quelques années un numéro du très déjanté Hara-Kiri, logiquement suicidé. On ne sait si ce sera le pendant de la canicule, mais on le dit, on le prédit, on le prêche. Les économies passeront par nous. Faire pipi sous la douche, mettre un pull de plus et un slip en flanelle, baisser la température… Chez les riches, on peut éteindre la lumière des WC dans un appartement de quinze pièces. Pour les enseignes lumineuses, l’éclairage des grandes surfaces et autres facilités, il faut réfléchir. On le fait au salon de l’Aéronautique de Farnborough qui vient d’ouvrir en Grande-Bretagne avec 192 milliards de commandes et une prévision de croissance de 82 % du trafic dans les vingt prochaines années. Il y aura plus d’avions mais ils pollueront moins. Ça rappelle l’histoire du boulanger qui perd de l’argent sur chaque petit pain mais se rattrape sur la quantité. Le psychanalyste anglais Ronald Laing parlait du « moi divisé » pour décrire la schizophrénie. Nous y sommes.