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« Après les Jeux, ma mère m’a ramassée à la petite cuillère »

Lorsque vous étiez en proie au doute, quelles ont été les personnes qui vous ont accompagnée pour remonter la pente ?

Après les Jeux, j’ai eu une grande période de réflexion, surtout avec ma famille et énormément avec ma maman. C’est elle qui m’a ramassée à la petite cuillère. J’avais réellement l’envie de tout abandonner. Après, voilà, c’est ma maman. Elle est consciente des capacités que j’ai en tant que skieuse, mais aussi mentalement. Elle m’a fait comprendre et relativiser sur le fait qu’une quatrième place aux Jeux, c’était loin d’être la fin du monde, même si ça l’était pour moi. Elle a réussi à trouver les bons mots pour me rebooster sur la fin de saison et à me faire repartir de l’avant. Derrière, je prends un globe à Megève, je gagne les deux courses, c’est à ce moment que je me suis dit que j’avais vraiment envie de continuer. Cette quatrième place aux Jeux, c’est un accroc comme un autre, ça fait partie du sport de haut niveau et ça ne remet en aucun cas mes capacités de skieuse en question, mais ça, il m’a fallu un peu de temps pour l’accepter.

Comment s’est passé le retour sur les skis après les Jeux ?

C’est Anthony Benna qui m’a fait remonter sur les skis après les Jeux. Il me poussait en me disant « allez, viens, on va skier comme ça, pour le plaisir ». Il a eu du mérite car ce n’était pas simple. Je ne pouvais plus voir le ski en peinture.

C’était votre première période de gros doute en carrière ?

Non, je me souviens que ça m’était aussi arrivé en 2019, l’année post-olympique. Cette année-là avait été très très dure. Je n’arrivais plus trop à me retrouver dans le ski, j’avais beaucoup de sollicitations et de choses à porter.

Peut-être êtes-vous trop intransigeante avec vous-même ?

Clairement. Dans mon cas, je sais que dès que je réussis quelque chose, je veux forcément toujours plus. On s’impose une certaine rigueur, une certaine pression, mais à force, on craque. Il faut savoir relâcher la pression pour encaisser tout ce qui arrive dans une carrière de haut niveau. Les hauts, c’est bien, mais ce sont surtout les bas qui font progresser et devenir meilleur. Avec un fort caractère, croyez-moi, ce n’est pas tous les jours facile d’être indulgent avec soi-même (sourire).

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