
Marc Sarreau est-il en train de changer de catégorie ? Celle des cannibales assoiffés de sprints et de victoires. Le Français d’AG2R-Citröen a remporté aujourd’hui à Vars, son second succès de rang sur le Tour Poitou-Charentes 2022, son 4e en carrière.
Depuis quelques années, le TPC…
Marc Sarreau est-il en train de changer de catégorie ? Celle des cannibales assoiffés de sprints et de victoires. Le Français d’AG2R-Citröen a remporté aujourd’hui à Vars, son second succès de rang sur le Tour Poitou-Charentes 2022, son 4e en carrière.
Depuis quelques années, le TPC est le théâtre de l’hégémonie d’un sprinter. Avec un Arnaud Démare tyrannique en 2018, auteur d’un quintuplé historique, contre-la-montre et général compris. Comme en 2020, auréolé de trois nouvelles étapes. Seule la demi-étape du jeudi matin lui avait échappé, surpris par la fugue de Sander Armée.
Entre les deux succès du Picard, Christophe Laporte s’est également adjugé le classement général du TPC. Parti sur les mêmes bases que son compatriote à Rochefort puis Aigre, il a dû accepter le succès de Mattéo Pelucchi à Pleumartin, avant de remporter lui aussi le contre-la-montre l’après-midi. Et de se concentrer uniquement sur la défense de son maillot de leader le lendemain à Poitiers.
Le Tour Poitou-Charentes laisse de moins en moins d’incertitudes à des baroudeurs ou à ceux qui tentent le coup dans les derniers kilomètres. L’échec de Donavan Grondin (Arkéa-Samsic), parti hier à la flamme rouge, en est encore une preuve. Tout comme celui, plus tôt dans la journée, de l’échappée, composée du Français Andrea Mifsud (Nice Métropole Côte d’Azur) et du Norvégien Fredrik Dversnes (Uno-X Pro Cycling). Qui n’ont pu rééditer l’exploit de Clément Carisey, sur l’ultime étape du TPC 2021.
Quels concurrents pour Sarreau ?
La faute à des équipes de sprinters impressionnantes, cadenassant les fins de course. Ce fut le cas d’AG2R-La Mondiale, qui a parfaitement contrôlé les quelques attaques dans un final tortueux, voire dangereux dans les ultimes hectomètres. « Merci à eux, ils ont encore fait un super boulot. J’ai réussi à conclure et c’est grâce au travail d’équipe », se réjouit Marc Sarreau.
Qui n’a pas eu besoin de son équipe dans le final : « Je me suis placé dans la roue des Trek, avant de sortir dans l’avant-dernier virage, je ne voulais pas me faire enfermer. J’ai pu faire mon sprint correctement ». Il reste encore deux étapes propices aux sprinteurs. Peut-il les rafler ? Sarreau ne veut pas trop se projeter. « On ne s’interdit rien. Mais le bilan est déjà plus que positif ».
Mais ses concurrents ne l’entendent pas de la même oreille. En premier lieu son dauphin du jour Pierre Barbier, un peu agacé par le profil sinueux de l’arrivée : « On fait un « S » à près de 70 kilomètres heure. Je perd un peu le contact sur une fraction de seconde ». Mais « les sensations sont bonnes. Je lance mon sprint à trois vélos de lui et je reviens à son dérailleur, c’est ce qu’il faut retenir », analyse le jeune Français de la B&B Hôtels/KTM. Qui semble, avec Edward Theuns, deux fois sur le podium sur ce TPC, le mieux armé pour contester la suprématie du cannibale Marc Sarreau.