
À l’occasion des matches de préparation de l’équipe de France à Montpellier face à l’Italie et la Belgique (16 et 18 août) à la Sud de France Arena, Evan Fournier, le nouveau capitaine de l’équipe de France, s’est prêté au jeu de l’interview.
Capitaine des Bleus. Voilà une étape de plus dans la carrière d’Evan Fournier en équipe de France. Le joueur des New York Knicks (82 sélections en Bleu) a enfilé le brassard cet été en l’absence de Nicolas Batum, blessé.
Nous avons pu profiter d’un entraînement à la Sud de France Arena pour poser cinq questions à l’homme de 29 ans, notamment sur son nouveau rôle, mais aussi sur sa relation avec le Biterrois Thomas Heurtel ou encore sur le statut actuel de l’équipe de France.
Comment ressentez-vous le fait d’être désigné capitaine de l’équipe de France ?
C’est un titre qui est gratifiant. Je sais qu’il y a des absents, notamment Nico (Nicolas Batum) qui était capitaine lors des deux dernières campagnes. Je prends ce rôle à cœur, j’essaye de faire du mieux possible. Mais sur le terrain, ça ne change rien.
Sur votre match à Bologne, les Italiens ont essayé le plus que possible de vous freiner, comment avez-vous vécu cette soirée-là ?
Je n’ai pas beaucoup entrepris, je n’étais pas très agressif pour plusieurs raisons. La manière dont j’ai joué ne m’a pas trop plu. Il faut que je sois plus agressif, même si c’est de la préparation, il faut que je me mette en jambes et je ferai mieux au prochain match. D’un point de vue collectif, on a eu trop de pertes de balles. Il faudra qu’on corrige la mise en place technique sur les systèmes.
Les nombreux blessés et le remaniement du groupe posent-ils des problèmes pour retrouver des automatismes ?
On est de mieux en mieux mais il y a vraiment beaucoup de boulot. Cela fait, mine de rien, qu’une petite dizaine de jours qu’on est ensemble. Certains joueurs se connaissent et les entraînements et les matches sont faits pour ça. Cela serait inquiétant de ne pas faire d’erreurs. Au-delà de ça, même pendant le championnat d’Europe, on va apprendre de nos matches et de nos erreurs et les poules ça sert aussi à ça, à se préparer pour un gros huitième de finale.
Vous considérez-vous comme des favoris à l’Euro ?
Moi, je ne parle jamais de favoris. C’est vrai qu’on fait partie des grosses nations, mais il y a des équipes qui ont faim, et n’ont pas fait de résultats depuis très longtemps, comme la Lituanie, les Croates, les Grecs. Nous, on se concentre sur nous. Les objectifs restent les mêmes : gagner la compétition. Tu peux l’aborder avec un statut de favoris ou d’ “underdogs” (outsiders, NDLR), nous, on s’en fout un peu. Ce qui compte c’est la mentalité.
Vous partagez actuellement la mène du jeu avec Thomas Heurtel, comment cela s’organise entre vous ?
Thomas, c’est mon “room-mate” (camarade de chambre, NDLR), on a une super entente. On est ensemble depuis 2014, on s’est rencontré en 2013. Au final, on n’a pas tant que ça partagé le terrain puisque lui, d’habitude, il sort du banc. Thomas, c’est un très bon passeur. Pour le cinq majeur, il faut qu’on arrive à trouver une vraie entente pour pouvoir être encore plus performant. Il a vraiment des qualités de vision du jeu et moi en tant que finisseur/scoreur, il peut vraiment m’aider sur ça. Thomas n’est pas quelqu’un de nécessairement très vocal, il est assez réservé et très réfléchi, mais il parle quand il faut parler. On a besoin de lui, il a beaucoup d’expérience.