MHSC : en l’absence de Téji Savanier, quel système de jeu pour Montpellier ?

Sans son meneur Téji Savanier, suspendu trois rencontres, le MHSC va devoir trouver d’autres ressources pour défier Brest, dès dimanche (15 h).

“Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ?” On ne sait pas si Olivier Dall’Oglio connaît la théorie de l’effet papillon. Mais depuis dimanche, la situation d’un MHSC à la fois battu par Auxerre (1-2) et privé pour les trois prochains matches de son capitaine Téji Savanier, expulsé, y fait largement penser. Au moment même où la pression s’accentue sur l’équipe et son entraîneur, les voilà dans l’obligation de se réinventer un jeu sans son dépositaire.

“Quand on fait un montage sur Montpellier, le premier joueur qui ressort c’est Savanier. On savait tous (avec le staff) qu’il est au-dessus, qu’il peut te mettre le feu à tout moment.” Comme l’Auxerrois Jean-Marc Furlan, les coaches de Ligue 1 ont depuis longtemps identifié l’atout N.1 montpelliérain. Parce que celui-ci aimante les ballons et l’attention des adversaires, régule le tempo, déstabilise les blocs, frappe les coups de pied arrêtés : une panoplie à laquelle il ajoute une faculté à se montrer décisif, à l’image de son doublé face à Troyes en ouverture, et indispensable. Toute la question est donc dans son remplacement, dès ce dimanche à Brest, puis face à Ajaccio et Lille, la semaine prochaine.

Avec ou sans meneur ?

De manière paradoxale, la bonne nouvelle est que la mauvaise n’est pas une première. Depuis son retour au sein de son club formateur à l’été 2019, Savanier a déjà reçu des cartons rouges, quatre, et manqué des rencontres. Dont neuf avec Dall’Oglio, nommé à l’été 2021.

La saison dernière, pour pallier ces absences, ODO avait plusieurs fois eu recours au 4-4-2, sans meneur donc. Avec notamment deux succès, à Nice (0-1) et contre Monaco (3-2), marqués par une détermination sans faille et des dépassements de fonction. La montée rageuse de Nicolas Cozza, à l’origine du troisième but face aux Monégasques, en avait constitué le meilleur exemple.

“Des joueurs doivent prendre le relais et être au niveau”, a d’ailleurs réagi Dall’Oglio dès la fin du match face à l’AJA. Depuis dimanche dernier, les regards se tournent notamment vers Wahbi Khazri. Comme le technicien l’avait aussi fait à plusieurs reprises avec Florent Mollet en l’absence de Savanier, le poste de meneur pourrait lui être dévolu. Une fonction que l’ex-Stéphanois, doté d’une vraie vision de jeu et d’une capacité à trouver les espaces, peut occuper.

Jordan Ferri, lui, a déjà prouvé son aptitude à porter le brassard. Ce pourrait encore être le cas, dimanche à Brest, où le MHSC devra démontrer qu’un rouge à La Mosson ne provoque pas forcément une tornade en Bretagne.