Montauban. L’ USM sur le bon pied

l’essentiel En disposant de Nevers à Sapiac pour l’ouverture du championnat de Pro D2 (29-20), les Sapiacains se sont mis dans le bon sens de la marche.

“Ne pas démarrer le championnat sur la pointe des pieds” telle était l’ambition de l’USM Sapiac. Pour cela, il fallait sortir victorieux de la venue piège par excellence du dernier demi-finaliste de Pro D2. Certes les Nivernais étaient dans le doute après leurs matchs de préparation calamiteux, à l’inverse des locaux qui avaient acquis de la confiance “dans la victoire”. Devant 3 800 supporters, tout est allé très vite. Dès les premières secondes, la rencontre était arrêtée pour soigner Stéphane Munoz “éteint” sur son premier plaquage qui l’obligeait à quitter ses partenaires. Heureusement, à la fin de la rencontre Florent Wieczorek apportait des nouvelles rassurantes de son troisième ligne “il va beaucoup mieux et on a pu converser avec lui”. Il va devoir observer une période de récupération après cette commotion. Si Nevers ouvre le score sur pénalité (4e), dans la même minute le très affûté Jérôme Bosviel envoie d’une passe au pied Bastien Guillemin derrière la ligne pour le premier essai de la saison. Pas le temps de douter ; “on ne s’est jamais senti vraiment en danger. Si sur la deuxième passe au pied pour Semesa Rokodoguni, il y a essai le match aurait été tout autre” poursuit l’entraîneur des avants sapiacains. Malheureusement, le reste de la première mi-temps sera moins abouti et Nevers se met à espérer pour virer à parité à la pause. “On s’est parfois ennuyé en tombant dans des approximations” regrettait le troisième ligne Fred Quercy.

Les Tarn-et-Garonnais ne vont pas rater leur deuxième période, en prenant le large, grâce au pied de Jérôme Bosviel et le premier essai en “vert et noir” de l’ancien international anglais Semesa Rokoduguni qui a montré toutes les qualités qui lui sont unaniment reconnues.

Épaisseur et expérience gagnante

Alors que l’on pouvait espérer voir les coéquipiers de Maxime Mathy se diriger vers le bonus offensif, c’est finalement Nevers qui à la fin se mettait à regretter le défensif. “On s’est rassuré, parce que nous savions où nous venions. Pour être totalement satisfait, il aurait fallu que l’on se paye avec le point du bonus défensif” regrettait le manager nivernais Xavier Péméja en voyant arriver le conseiller départemental Bernard Pécou : “C’est lui qui m’a amené au rugby, à l’âge de 8 ans. Moi, qui regardait les matchs de l’USM accroché au grillage du stade, parce que l’on ne laissait pas entrer gratuitement les enfants dans les années 60”. Des souvenirs qui le conduisent à rêver d’une finale Montauban – Nevers. L’avenir le dira. Le marathon du Pro D2, a débuté. Il va se poursuivre vendredi prochain, à 19 h 30, au stade Albert-Domec de Carcassonne pour les Sapiacains. Les Audois viennent de s’incliner à Colomiers. “On va aller chez nos amis de Carcassonne” dit en souriant Florent Wieczorek qui sait que la tâche sera tout sauf simple. Fred Quercy appuie : “je vais dire comme la saison dernière, toutes les équipes jouent la qualification ou presque, donc, il n’y a pas à se poser des questions”. Une déclaration sous les yeux de son fils qui ne manque pas un mot des déclarations de son “papa”. On sait que si Montauban sort bien placé du premier bloc dantesque, on sera dans tous les possibles. À Carcassonne, l’USM utilisera la profondeur de son banc pour confirmer le départ “du bon pied”.