Natation : à la découverte de la sensation Wissam-Amazigh Yebba.

l’essentiel Au retour des championnats d’Europe, Wissam-Amazigh Yebba a crevé l’écran. Ramenant deux médailles dès ses premiers championnats d’Europe, à 22 ans, le nageur a changé de statut.

« C’est un garçon capable de tout », racontait Michel Coloma, directeur sportif des Dauphins du TOEC à propos de Wissam-Amazigh Yebba avant les championnats d’Europe de Rome, dans les colonnes de La Dépêche. Le nageur va vivre ses premières vacances depuis des années et reprendra le chemin de l’entraînement le 3 septembre. Un repos bien mérité pour celui qui disputait ses premiers championnats d’Europe.

? NOUVELLE MÉDAILLE FRANÇAISE ?

Le relais 4×200 m nage libre (Hadrien Salvan, Wissam-Amazigh Yebba, Enzo Tesic, Roman Fuchs) décroche la médaille de bronze ud83cuddebud83cuddf7

u26a1ufe0f Comme ce matin, Wissam-Amazigh Yebba a réalisé un relais stratosphérique !

u25b6ufe0f https://t.co/19oIKyafcr pic.twitter.com/8lf88vtlSw

— francetvsport (@francetvsport) August 11, 2022

D’Italie, il est rentré avec une médaille de bronze sur le relais masculin du 4x200m, puis une médaille d’argent avec le relais mixte. Au-delà des médailles, le nageur des Dauphins du TOEC a signé les meilleures performances tricolores. Et pourtant, le Poitevin de 22 ans aurait bien pu ne jamais vivre ce genre de compétitions.

Une carrière déjà riche en rebondissements

La jeune carrière de Wissam-Amazigh Yebba est déjà mouvementée. « Je voulais entrer en gendarmerie, dans les groupes d’interventions. Et je me suis fait les croisés en octobre (2021), donc je ne pouvais pas postuler avant au moins deux ans, explique le spécialiste du 200m. J’avais déjà arrêté de nager à Poitiers, en partie à cause du Covid-19 donc j’avais un choix à faire. Soit je partais sur un master, soit je me trouvais une structure et je partais à 200 % dans la natation pour les deux prochaines années. Finalement sans cette blessure au genou, je ne serais pas là aujourd’hui. »

C’est au mois de mai dernier que le club toulousain des Dauphins du TOEC le contacte. Yebba accepte et se fixe un objectif : gagner sa place en équipe de France et être aux Jeux olympiques de Paris en 2024.

Chez les Dauphins, Wissam-Amazigh Yebba a trouvé une structure pour l’aider à progresser et un cadre professionnel. « Je suis très heureux ici, j’ai rencontré Walter Monberge, mon coach, je ne me suis jamais entendu comme ça avec un entraîneur, il sait me parler. Ma bonne performance sur les relais, c’est aussi parce qu’il a réussi à me conditionner, raconte Wissam-Amazigh Yebba. Le président Vincent Gardeau y est pour beaucoup aussi. C’est un hooligan de la natation (rire) ! Il vient toujours aux championnats de France, il est même venu à Rome pour nous encourager. »

La tête sur les épaules

Rome, une ville qui risque de lui coller à la peau encore quelques semaines. Là-bas, il a été la surprise, le nouvel espoir, l’ovni…des tonnes de superlatifs pour revenir sur ses performances. Mais le garçon a la tête froide : « ça me fait plaisir évidemment, mais il y a quelque chose qui me gène, c’est qu’on n’a quasiment pas parlé des performances de mes coéquipières et coéquipiers après les relais du coup » confie Wissam-Amazigh Yebba.

Pour rétablir ce qu’il juge juste, le nageur tient un journal de bord en ligne. Une newsletter accessible depuis un lien sur son compte Instagram (@lawayance) et son profil Facebook (Wissam-Amazih Yebba).Une manière pour l’athlète d’entretenir un lien avec sa communauté, et immortaliser les moments forts de sa carrière, qui s’annonce riche en succès.