Credit Suisse poursuit la mue de son équipe dirigeante. La banque a annoncé, ce lundi, la nomination de Dixit Joshi, ancien de chez Deutsche Bank, au poste de directeur financier et celle de Francesca McDonagh comme directrice générale adjointe. Deux nominations qui interviennent peu de temps après l’arrivée d’Ulrich Körner comme directeur général en remplacement de Thomas Gottstein.
Le groupe a également nommé Michael J. Rongetti au poste de directeur général par intérim de la division de gestion d’actifs et Francesco De Ferrari – qui reste à la tête de la division Wealth Management – à celui de directeur général de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA). Michael Bonacker a été nommé responsable de la transformation, et dirigera la refonte du modèle opérationnel et des coûts.
Pertes et scandales
Le renouvellement de l’équipe de direction intervient après la présentation, fin juillet, de résultats trimestriels décevants . La banque, qui était déjà dans le rouge au premier trimestre, a enregistré au deuxième des pertes plus lourdes que prévu à 1,59 milliard de francs suisses (1,6 milliard d’euros). L’activité de banque d’investissement avait notamment souffert avec une perte avant impôts de 1,12 milliard (1,16 milliard d’euros).
Affectée par la chute des marchés financiers, Credit Suisse fait également face à une accumulation de scandales qui attisent la colère des actionnaires. La banque s’est ainsi fait épingler par le régulateur américain en raison de l’utilisation non autorisée de messageries personnelles comme WhatsApp .
L’établissement a aussi écopé d’une amende de 475 millions de dollars dans l’affaire des prêts accordés au Mozambique grâce à des pots-de-vin. L’établissement a par ailleurs fait état d’une exposition à la faillite de Greensill à hauteur de 10 milliards de dollars puis d’une autre de 5,5 milliards à la chute d’Archegos .
Nouvelle revue stratégique en vue
Dès son arrivée en 2020, Thomas Gottstein avait tenté plusieurs manoeuvres pour tourner la page de ces scandales, notamment en renouvelant les équipes dirigeantes et une partie du conseil d’administration. En vain. Fin juillet, constatant les mauvais résultats de la banque, ce dernier a évoqué « l’urgence d’une action décisive ».
Outre son remplacement à la tête du groupe, Credit Suisse avait annoncé une nouvelle revue stratégique de ses activités, dans l’espoir de renouer avec les profits et de regagner la confiance des investisseurs.
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