« On avait envie de gagner tous nos duels » : après la victoire à Brest, le MHSC retrouve de l’appétit

Depuis Francis-Le Blé, il a vu la mer mais pas l’amer, dimanche. C’est un classique de Brest pour Montpellier, vainqueur en décembre 4-0 puis revenu dimanche pour administrer la fessée (7-0) à des “Ti-Zef” peut-être subitement adeptes du melon en été, comme l’a suggéré Michel Der Zakarian.

C’est un classique mais puisque le MHSC n’y jouera pas non plus tous ses matches, il devra construire une suite à ce rebond majestueux.

“On reste dans l’humilité. On est contents d’avoir gagné. Mais ça ne sera valable que dans la continuité. On répétera ça longtemps. Sinon, ça n’aura pas de valeur. Ça a pris du temps pour régler certaines choses. La confiance va refaire surface. Le foot, c’est aussi un sport mental.” Au moment où il marchait sur un fil jamais aussi ténu, que les noms de possibles successeurs affleuraient, Olivier Dall’Oglio a réussi son coup.

Le technicien héraultais a remis un petit coup à ses pourfendeurs mais il n’a pas non plus fanfaronné. Conscient qu’une victoire, même écrasante, n’efface pas tout. En substance, sans continuité, le tonnerre de Brest ne vaudra pas plus qu’une tempête dans le désert.

Attendus au tournant d’Ajaccio

Les Héraultais sont d’ailleurs attendus au tournant, dès ce mercredi à La Mosson, pour une réception d’Ajaccio qui doit acter ce possible renouveau avec un second succès de rang. Un enchaînement plus vu en L1 depuis la fin décembre 2021 et une victoire contre Angers (4-1) précédée d’un succès… à Brest (4-0).

Une autre époque que le MHSC veut à nouveau conjuguer au présent après avoir renoué, dimanche, avec l’idée qu’on se fait de lui. Des circuits de passe simples, une discipline de tous les instants et surtout des efforts communs.

La faim comme début d’autre chose. “On avait envie de gagner tous nos duels, on avait envie de manger la pelouse, résumait Nicolas Cozza, certitude de ce début de saison. On a montré qu’on avait un peu “l’Esprit Paillade” ! Cet esprit rebelle et cette envie de gagner tout le monde, de tout gagner.”

L’histoire s’est nouée avec une nouvelle charnière, Jullien-Cozza, et ce n’est pas un hasard, mais également sans Téji Savanier, suspendu.

Avant d’en tirer des conclusions à l’emporte-pièce, ou de remettre en cause un capitaine sans lequel elle n’avait gagné jusque-là que 0,8 point par match en neuf rencontres d’absence, c’est au moins une preuve que cette équipe peut ne pas se limiter à lui. Un enseignement de plus d’une balade à Brest qui ne devra pas rester une bouteille à la mer.