
50 euros de plus : c’est ce que devront débourser les fans de jeux vidéo pour l’achat d’une PlayStation 5 de Sony. Cette augmentation inédite prend place « avec effet immédiat », explique le géant japonais. Désormais, le consommateur devra débourser 549,99 euros pour une PS5 avec lecteur de disque et 449,99 euros pour sa version numérique. Des augmentations de 10 % et 12,5 %. Depuis le lancement de la PlayStation en 1993, jamais Sony n’avait pris une telle décision.
Ce n’est d’ailleurs pas que le Vieux Continent, mais bien la quasi-totalité du monde, qui est concernée par cette décision, exception faite des Etats-Unis. Dans le communiqué publié par la marque japonaise, Jim Ryan, le patron de Sony Interactive Entertainment, l’entité jeu vidéo du groupe, explique observer : « des niveaux d’inflation élevés, ainsi que des effets de change négatifs, affectant les consommateurs et mettant de nombreux secteurs industriels sous pression ».
Les iPhones 14 potentiellement 100 euros plus chers
En dépassant cette barrière psychologique des 500 euros, le géant de l’électronique prend un risque qu’il justifie par des difficultés économiques profondes. Et Sony ne fait pas figure d’ovni, bien au contraire. Sur l’ensemble du marché de la tech, les prix continuent d’augmenter. En France, l’inflation a atteint en juillet les 6,1 % sur un an. La tendance est pire aux Etats-Unis où les 9,1 % d’inflation en juin représentaient un record historique.
Consoles de jeux, téléphonie, ordinateurs, imprimantes et autres produits tech sont irrémédiablement voués à voir leurs prix augmenter. Plusieurs analystes s’accordent par exemple sur l’augmentation à venir des prix du futur iPhone 14 (qui sera présenté le 7 septembre) et notamment de ses versions pros. L’appareil pourrait coûter 100 euros de plus que son prédécesseur. Le nouveau Mac Book Air M2, sorti en juillet en France, coûte la somme de 1.499 euros. Son prédécesseur, né en 2020, en valait 1.129.
Taux de change défavorable et pénurie de puces
Or, si les risques d’inflation et de stagnation de l’économie touchent tous les pays, l’euro est également très fortement affecté. Il y a quelques jours, la devise européenne est retournée sous la parité avec le dollar. Cela faisait vingt ans que l’euro n’avait pas été aussi bas. Or, depuis vingt ans, la TVA américaine non incluse dans les prix affichés couvrait l’écart entre les prix en dollar et en euro. Ce qui offrait donc des prix presque identiques. Cet écart n’existant plus, on risque de se retrouver avec des produits vendus plus cher en Europe qu’aux Etats-Unis.
Dernier facteur d’augmentation des prix : la pénurie de composants que traverse le monde de la tech. Avec en tête de liste : les semi-conducteurs. En mai dernier, Samsung et TSMC, les deux plus gros fabricants mondiaux de puces électroniques, s’apprêtaient à augmenter les tarifs de leurs composants de 15 à 20 %. A cause, entre autres, de l’augmentation du prix des matières première et de la guerre en Ukraine. Les processeurs nécessaires à la fabrication des smartphones, tablettes et PC sont produits par Samsung et TSMC. Synonyme donc, d’augmentations à venir de multiples produits informatiques…