Biarritz pourra bien disputer son premier match de Pro D2, jeudi 25 août face à Oyonnax. La Fédération française de rugby bloquait jusqu’à présent les licences des joueurs en raison d’une dette de 115 000 que lui devait l’association du club. L’instance a pourtant décidé de débloquer les licences « à titre exceptionnel ». La dette n’est néanmoins pas annulée.
Le cataclysme a été évité de peu. Début août, la Fédération française de rugby bloquait les licences des joueurs professionnels du Biarritz Olympique. La raison : l’instance dirigeante du rugby tricolore voulait d’abord que l’association amateur du BO lui règle une dette de 115 000 euros.
Problème, l’organisation refusait de régler la somme due, en tout cas pas avant que la section professionnelle du club, présidé par Jean-Baptiste Aldigé (en conflit notoire avec le secteur amateur depuis 2018) ne lui rembourse plus de 300 000 euros. Évidemment, le clan présidentiel niait vigoureusement d’avoir à régler cela, factures à l’appui.
La FFR veut résoudre les conflits qui minent le BO
Dans ce nouvel épisode de la guérilla à laquelle se livre l’association amateur (composée de glorieux anciens comme Harinordoquy, Yachvili, menée par David Couzinet) et l’équipe présidentielle, c’était la santé sportive du BO qui était en jeu. Les joueurs basques ont ainsi joué leurs deux matchs amicaux sans licence, et beaucoup avaient peur d’un forfait pour l’ouverture de la Pro D2, le 25 août face à Oyonnax. Ce qui aurait été une première en France.
Mais le scénario catastrophe n’aura finalement pas lieu. Le journal Le Figaro a annoncé lundi 22 août que la FFR avait finalement accepté de débloquer les licences “à titre exceptionnel”, malgré les 115 000 euros. Toutefois, la Fédération a imposé une condition à cette décision : que le président Aldigé rencontre la section amateur pour enfin résoudre les conflits qui polluent l’actualité du club.
Première décision judiciaire ce jeudi 25 août
Aldigé a semble-t-il dit oui. Il serait prêt à discuter avec Guillaume Raoulx, le président de l’association amateur depuis le 19 juillet, date de l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire qui l’a nommée à la tête de l’organisation, à la place de David Couzinet.
Mais cela serait trop facile, car ce dernier refuse, lui, de reconnaître cette décision, malgré tout enregistrée à la préfecture de Bayonne. Couzinet se revendique toujours président du secteur amateur du BO. Il a même saisi la justice pour protester contre la tenue de ces assemblées générales extraordinaires.
La situation semble donc loin d’être réglée. Elle pourrait néanmoins connaître une première avancée le 25 août prochain, puisque le tribunal de Bayonne rendra une première décision quant à la présidence de l’association du BO. Clin d’œil de l’histoire, ce même jour, le Biarritz Olympique débutera sa saison en accueillant Oyonnax.