
Élue députée, Laurence Cristol avait dû démissionner entrainant un vote des conseillers municipaux pour désigner le nouveau maire. Mais la majorité municipale s’est fissurée, une candidate recueillant les voix de l’opposition. Provoquant 15 démissions d’élus et de nouvelles élections.
Les coups de théâtre se succèdent, à Saint-Clément-de-Rivière, pour l’élection du maire, en remplacement de Laurence Cristol, élue députée de la 3e circonscription de Montpellier.
Mardi 23 août, dans la salle du conseil municipal, deux candidats étaient en course, Jérôme Pouget et Françoise Lesaunier.
Jérôme Pouget, 1er adjoint, en charge des finances, avait été pressenti candidat lors d’un vote interne de la majorité municipale qui compte 23 conseillers sur 27.
Tout semblait caler mais c’était sans compter sur les éventuelles alliances de dernière minute.
Les voix de l’opposition changent la donne
Pour l’élection du maire par vote à bulletin secret la surprise a été de taille : le conseil municipal a finalement inversé le vote initial du groupe majoritaire et a élu Françoise Lesaunier, 15 voix contre 12, qui succède ainsi à Laurence Cristol.
En fait c’est avec les voix de l’opposition que Françoise Lesaunier a réussi à renverser le vote et à coiffer sur le poteau Jérôme Pouget. Et dans la nouvelle attribution des postes, on retrouve ainsi Christine Rachet-Maka, qui menait l’opposition, à la place de 2e adjoint.
Un retour devant les électeurs
Une situation que les élus de la majorité municipale n’ont guère appréciée. Ils sont ainsi 11 à avoir remis leur démission, ainsi que les 4 suivants sur la liste de la majorité municipale. «Des démarches individuelles sont également en cours», confirme Jérôme Pouget. Dans l’espoir de provoquer de nouvelles élections municipales. Ce qui permettrait de revenir devant les électeurs qui auraient le dernier mot.
En effet en tenant compte de la faiblesse du nombre de candidats restant sur la liste de la majorité municipale du fait des démissions, il y aurait 9 postes vacants. Soit les deux tiers, ce qui nécessite de nouvelles élections dans les trois mois.