1. Stefan Küng, le grand favori
Idéalement placé entre les championnats d’Europe et du monde de contre-la-montre, le TPC…
1. Stefan Küng, le grand favori
Idéalement placé entre les championnats d’Europe et du monde de contre-la-montre, le TPC s’avère être une semaine propice « pour avoir des jours de course dans les jambes et bien préparer les objectifs de fin de saison », concède le Suisse de la Groupama-FDJ Stefan Küng.
Mais c’est surtout parce qu’il y retrouve une épreuve chronométrée qu’il s’y est dirigé, affamé de victoires qu’il est depuis la fin de saison dernière : « l’objectif est de gagner ici. L’année a été plutôt bonne, mais ça n’allait pas top sur le Tour après mon infection au Covid ».

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« Je me suis bien remis, j’ai retrouvé de bonnes sensations aux Europe », assure le Suisse. À Munich, il comptait conserver ses deux titres acquis en 2020 et 2021, sur un parcours très ressemblant à celui du jour (24 km contre 21 km) : « Sur un chrono comme ça, il faut partir vite et être capable de finir encore plus vite car ça peut se jouer à très peu de choses ».
La fraîcheur va faire la différence, avoir fait une bonne étape le matin sans avoir laissé trop d’énergie.
Küng sait de quoi il parle. La semaine dernière, son compatriote Stefan Bissegger a été plus rapide que lui pour seulement 6 dixièmes de seconde. Ce mercredi, il était en tout cas « pressé d’y être ». L’épreuve en solitaire va selon lui « mettre un peu d’ordre dans la course », même si dès hier, il a dû suivre une attaque de son principal concurrent dans la dernière difficulté.
2. Benjamin Thomas, la menace n°1 ?
Benjamin Thomas a tenté de piéger les sprinteurs vers Vars, en vain. Le coureur français de Cofidis veut « essayer de faire un bon classement général sans trop y penser », avouait-il au départ de la 2e étape ce mercredi. Il arrive « sans pression », fort de ses deux titres européens acquis sur la piste munichoise à la mi-août.

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Dans un final tortueux comme celui en Charente, anticiper le sprint lui a permis d’éviter certains ennuis. « Je suis un peu le premier à freiner alors que d’autres ne freinent pas trop. Le but est surtout de ne pas prendre de cassures quand les autres prennent beaucoup de risques pour faire le sprint ».
Thomas pointe évidemment Küng en grand prétendant à la gagne sur le chrono, qu’il imagine très serré. « La fraîcheur va faire la différence, avoir fait une bonne étape le matin sans avoir laissé trop d’énergie. J’irai reconnaître le parcours entre les deux étapes, peut-être le faire aussi une fois en voiture. J’espère partir dans les derniers pour pouvoir avoir des points de repère », explique-t-il.
3. Les autres prétendants
Le pistard ne s’emballe pas non plus, et pointe d’autres concurrents pour le contre-la-montre et par conséquent le général : « Il y a aussi Kévin Vauquelin ou Connor Swift de chez Arkea que je n’oublie pas ». Le premier a terminé 7e des derniers championnats d’Europe de la spécialité et a suivi l’attaque de Thomas vers Vars. Le second est tout simplement le tenant du titre. Le Britannique n’avait pas façonné son succès de l’an dernier sur le chrono (9e à Loudun) mais bien dans la régularité.
Swift est malgré tout un bon rouleur, et il semble en jambes. Près de son bus à Vars, il confiait espérer « une course offensive le matin », se voyant mettre la pagaille dans la bataille – « j’essaierai peut-être de prendre des secondes de bonifications » – avant même le contre-la-montre, où « les jambes parleront ».
Pierre Latour (Total Énergies), ancien champion de France de l’effort solitaire, reste un candidat non négligeable. Tout comme son équipier Maciej Bodnar, ou le Danois Morten Hulgaard, qui ont perdu toute chance de l’emporter au général à Poitiers.