
L’inflation a un impact significatif sur le budget du Département. Son président était à Matignon mardi pour réclamer des moyens.
Alors que les communes sont frappées de plein fouet par l’augmentation des prix de l’énergie, l’inflation n’épargne pas le budget du conseil départemental.
“Nous travaillons dans l’intérêt de la France et pourtant, en 2023, l’impact budgétaire des mesures gouvernementales, conjuguées à l’inflation, se traduira par une hausse des charges pour le Département du Tarn de plus de 16 millions d’euros !”, avertit le président, Christophe Ramond.
Ce dernier s’est rendu à Matignon, mardi soir, pour plaider la cause des collectivités, accompagné de 14 de ses homologues membres de l’Assemblée des Départements de France. La délégation a été reçue par la Première Ministre Elisabeth Borne et 7 ministres, à qui ils ont pu énumérer les contraintes nouvelles qui pèsent sur les finances des collectivités.
“J’ai demandé à la Première Ministre d’indexer les dotations de l’État sur l’inflation. Nos collectivités ont besoin de plus de précision budgétaire pour renouer une véritable relation de confiance avec l’État”, explique Christophe Ramond. Qui salue au passage “une réelle volonté de dialogue” de la part d’Elisabeth Borne. Sa venue annoncée au congrès de l’Assemblée des Départements de France cet automne à Agen est d’ailleurs interprétée comme “un signal encourageant pour nouer une relation constructive”.
La situation n’en reste pas moins alarmante pour les collectivités tarnaises, qui sont nombreuses à s’interroger sur la manière dont elles vont passer l’hiver. Alors que les tarifs du gaz et de l’électricité s’envolent de façon exponentielle, l’impact s’annonce significatif sur les budgets, en particulier pour les communes.
Certaines ont commencé par préparer des plans d’économies, à travers notamment des réductions d’éclairages, des réductions de chauffage et des changements d’horaires.