Conseil national de la refondation: les élus locaux annoncent finalement y participer

Après avoir douté sur le fait que le Conseil national de la refondation (CNR) soit un « format adapté » pour dialoguer avec les collectivités, les principales associations d’élus locaux ont finalement changé d’avis. Elles ont en effet annoncé, lundi 5 septembre, qu’elles participeront au lancement du CNR, prévu jeudi. Une décision intervenue après qu’elles aient décroché à Emmanuel Macron des garanties sur « sa volonté d’avoir une nouvelle ère de dialogue avec les collectivités locales », selon des informations rapportées par Le Figaro.

« Nous irons parce que nous avons obtenu des réunions de travail régulières avec le président de la République pour échanger sur les problèmes spécifiques que nous rencontrons dans l’exercice de nos compétences », a justifié François Sauvadet, le président de l’Assemblée des départements de France, à la suite d’une réunion avec le président de la République à l’Elysée.

« Deux fois par an. » « Nous avons convenu que l’on ait deux fois par an des rendez-vous de travail avec le président de la République pour faire en sorte que les réponses apportées à nos concitoyens soient plus rapides et plus adaptées », a précisé Carole Delga, la présidente de Régions de France. Cette dernière, ainsi que David Lisnard, président de l’Association des maires de France, participaient également à la réunion avec Emmanuel Macron. L’Association des maires ruraux, qui n’a pas participé à la réunion, a précisé qu’elle serait bien présente pour le lancement du CNR, selon les informations du Figaro.

François Sauvadet a indiqué que la prochaine réunion avec le Président serait « liée à la décentralisation ». Le lancement du CNR se fera dans l’Essonne jeudi, dans la ville de Marcoussis. Cette instance est censée regrouper l’ensemble des acteurs publics pour discuter de plusieurs grands thèmes, dans une réflexion tournée sur le long terme. Cependant, les partis d’opposition, ainsi que le président républicain du Sénat, Gérard Larcher, ont annoncé qu’ils n’y participeraient pas, jugeant que le CNR est un moyen de contourner le Parlement.