
Deux déplacements consécutifs chez le vice-champion de France, le PSG, puis le champion en titre, Lyon, on fait mieux comme entrée en matière. Soyaux ne s’en est finalement pas si mal tiré vendredi dernier au PSG (0-2) grâce notamment à une Romane Munich solide dans sa cage. L’ASJ et sa gardienne tenteront de faire aussi bien dimanche chez des Lyonnaises encore plus redoutables en attaque, à l’image des cinq…
Deux déplacements consécutifs chez le vice-champion de France, le PSG, puis le champion en titre, Lyon, on fait mieux comme entrée en matière. Soyaux ne s’en est finalement pas si mal tiré vendredi dernier au PSG (0-2) grâce notamment à une Romane Munich solide dans sa cage. L’ASJ et sa gardienne tenteront de faire aussi bien dimanche chez des Lyonnaises encore plus redoutables en attaque, à l’image des cinq buts passés à Reims (1-5).
Munich brille dans la capitale…
« Romane a été un mur ». Le compliment est signé Stéphane Guigo. Le nouvel entraîneur de l’ASJ a été agréablement surpris par la prestation de sa gardienne, qui figure d’ailleurs en tête du top arrêt de la D1 Arkema (visible sur notre site) et dans l’équipe type de la première journée. « Elle le mérite. Elle travaille dur pour ça » poursuit-il.
Le dernier rempart charentais s’est tout de même incliné à deux reprises contre Mertens (5) et Diani (34). « 2-0 à Paris, ça reste un bon résultat » souffle-t-elle.
Ce sont des matches où les gardiennes sont sollicitées et on aime bien ça.
… et dans la Ville Lumière ?
À Lyon, la Ville Lumière, Romane Munich devrait de nouveau être au premier plan.
Même sans Hegerberg, l’OL s’est montré ultra-efficace à Reims (1-5). “Ce sont des matches où les gardiennes sont sollicitées et on aime bien ça » glisse l’intéressée prête pour ce nouveau duel. « L’OL, c’est très complet. Quelle que soit la joueuse, il n’y a que des bonnes individualités. Chacune peut faire la différence. Elles ont quand même quelques blessures, ça peut être un point positif pour nous ».
Redevenue numéro 1
L’an dernier, l’arrivée de Laetitia Philippe, ex-internationale, avait remis en cause et fragilisé le statut de Romane Munich, parfois repoussée sur le banc de touche. Avant que l’internationale ne soit prêtée à Bordeaux en hiver.
Même si la concurrence existe avec Lilian Awuor et Jade Hounsa (ex-Monaco), c’est l’esprit dégagé qu’elle entame la saison où la hiérarchie parait clairement établie. « Elle est numéro 1 », confirme Stéphane Guigo. « Mais c’est un poste ou on n’a pas droit à l’erreur » confie la joueuse.
C’est David Rey, l’ex-entraîneur des gardiennes de Monaco, et qui a suivi Stéphane Guigo en Charente, qui a désormais en charge la progression de la portière charentaise.
Les Bleues toujours à l’horizon
Convoquée à trois reprises en équipe de France par Corinne Diacre il y a deux ans à la faveur d’un excellent début de saison, Romane Munich a depuis vu la sélection tricolore s’éloigner. Ce qui ne l’empêche d’y penser toujours, d’en faire l’un de ses moteurs. « C’est dans un coin de ma tête. Une fois qu’on a y a goûté, on veut y retourner. Il n il n’y a rien de plus plaisant. C’est un monde encore plus grand qu’en club où on nous apporte tout ce qu’il faut pour faire de bons entraînements et de bons matches »…
Une cadre bleue et blanche
À 27 ans, la native de Bitche (Moselle), qui a rejoint Soyaux en 2016 fait partie des cadres, au même titre que Siga Tandia et Laura Bourgouin. « C’est ma septième saison ici. C’est un club qui me tient à cœur, je donnerai toujours tout pour lui et je vais tout faire pour le maintenir. Ce serait bien de se sauver plus tôt, voire d’aller un peu plus haut ».
Un nouvel entraîneur à découvrir
Sous les ordres de quatre coachs en deux ans, Romane Munich et ses coéquipières découvrent les méthodes de Stéphane Guigo, débarqué de Monaco (R1). « On découvre un nouveau système de jeu (3-4-3). On le travaille beaucoup à l’entraînement car on n’avait pas l’habitude l’an dernier. On doit encore l’améliorer ».
Guigo dégaine son 3-4-3
Un audacieux 3-4-3. C’est le nouveau système de jeu que l’on a découvert vendredi dernier, et ce qui a permis à l’ASJ de revenir pas trop amochée de son voyage (2-0) à Paris. « L’idée, c’était de ne pas trop subir. On a quand même beaucoup subi en première, mais moins en deuxième ou est à 0-0” explique Stéphane Guigo qui relativise l’audace de ce système. « En phase défensive, on repasse à cinq derrière ». D’où l’obligation de travailler à l’entraînement un schéma dont on ne sait pas encore s’il sera reconduit à Lyon alors qu’Ella Kaabachi, suspendue pour Paris, fait son retour.