
Les Castrais lanceront leur saison de Top 14 dans un match qui s’annonce rythmé. Les conditions toujours très feutrées de la salle du Racing, ainsi que cette pelouse synthétique favorisent la rapidité du jeu dans tous les domaines.
Voilà qui est presque dommage. Alors que la France étouffe depuis plusieurs semaines sous les fortes chaleurs, un redoux est attendu ce week-end. Manque de bol, c’est quand le temps se radoucit que le Castres Olympique va se réfugier dans une salle, après avoir, comme toutes les autres équipes du pays, passé sa préparation à suer à grosses gouttes sous plus de 30 degrés.
Enfin ce n’est pas non plus pour bronzer sous les projecteurs de la Paris-La Défense Arena que le CO se déplace à Nanterre pour y défier le Racing. Pour les Bleu et Blanc, il est l’heure de se remettre en selle et d’ouvrir le bal du Top 14 2022-2023.
Et pour les Tarnais, cette première journée va démarrer à cent à l’heure, au sens propre comme au figuré. Car la salle des Hauts-de-Seine est toujours propice au jeu, ôtant de nombreuses variables inhérentes au climat qui peuvent parfois entraver le rugby de mouvements, sans parler que la surface synthétique, plus rapide qu’une pelouse naturelle ou hybride, accroît un peu plus le phénomène.
Mais aujourd’hui, ce type de surface n’est plus vecteur d’inquiétude – d’autres clubs comme Lyon ou Oyonnax ont muni leur enceinte d’un synthétique –, et le camp olympien maîtrise la chanson. « C’est une surface que l’on connaît maintenant, on n’est plus surpris, atteste David Darricarrère, l’entraîneur des trois-quarts du CO. On sait que ça va très vite, que les rebonds et l’éclairage sont différents, que l’ambiance est particulière. Mais la majorité des joueurs ont déjà évolué dans ce stade et savent à quoi s’en tenir. »
Mettre et contenir la vitesse
À l’Arena, il y a surtout la question de vitesse qui entre en ligne de mire, et ce dans tous les secteurs de jeu, y compris en mêlée où la « vitesse d’impact devient primordiale » expliquait Pierre-Henry Broncan la saison passée, avant de se rendre au Racing, en février.
Alors Castres se prépare à une partie empreinte de rythme de bout en bout. Idéal ou non pour une première journée de championnat ? « Mieux pas mieux, il faut bien débuter un jour », sourit Darricarrère.
L’arrière Julien Dumora, dont les qualités de relanceur pourront être mises en avant dans de telles conditions, voit tout de même un intérêt à commencer à l’Arena : « On aura en face de nous une équipe qui met beaucoup de vitesse dans ses déplacements, le jeu, les courses, les passes aussi. Oui il y aura du rythme, mais ça va nous permettre de voir si on est prêt physiquement pour répondre à cette vitesse. » Avant de poursuivre : « Et puis, nous aussi on veut mettre de la vitesse dans notre système de jeu. Ça va nous montrer si on est capable de le faire sur cette surface très rapide. »
Un des clés du match, tout comme contenir la vitesse des Racingmen, coutumiers de ces conditions. Les Ciel et Blanc ont inscrit 31,5 points en moyenne l’an passé à domicile en Top 14. Seul Toulouse a fait mieux (32,4 points de moyenne). Le CO mesure parfaitement la difficulté de ce voyage dans les Hauts-de-Seine, et il serait bien dommage de prendre un coup de soleil d’entrée.