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A Drancy, les bonnes recettes de deux collèges de l’éducation prioritaire : « Ici, ça marche parce qu’on est encadrés »

C’est l’éternelle question du système scolaire : comment expliquer que, à composition sociale équivalente, un établissement fasse mieux qu’un autre ? L’éducation nationale a décidé de « chiffrer » le phénomène en publiant la valeur ajoutée des collèges sur la base des résultats au brevet. Sur le terrain, deux établissements qui « sortent du lot » mettent en avant des explications diverses, qui tiennent autant au climat scolaire qu’au travail en équipe.

Les collèges Pierre-Sémard et Aretha-Franklin de Drancy (Seine-Saint-Denis) sont tous deux classés éducation prioritaire (REP). Ils obtiennent respectivement 88 % et 89 % de réussites au brevet – soit mieux que le résultat attendu – avec respectivement 47,2 % et 50,1 % de boursiers, et un indice de position sociale de 78 (contre 103 en moyenne nationale) dans les deux collèges.

Sur place, il faut parfois expliquer ce qu’est la valeur ajoutée des collèges à des enseignants plutôt dubitatifs. C’est la première fois, en effet, que l’éducation nationale calcule le différentiel entre le résultat brut et le résultat attendu au diplôme national du brevet. « Ça veut dire quoi, être en réussite ? Un élève qui est devenu plus épanoui, je considère qu’il a réussi », insiste Stéphane Sapin, enseignant d’EPS au collège Pierre-Sémard. Les professeurs tiennent aussi à nuancer le sens de ce résultat exprimé en valeur ajoutée. « Même si on obtient de meilleurs résultats que d’autres collèges REP, on a toujours beaucoup d’élèves en difficulté », insiste Alix Duval, qui enseigne les mathématiques dans l’établissement.

« Les élèves se sentent bien »

Une fois ces précautions posées, chacun égrène les éléments qui font, selon lui, la réussite. Un établissement « propre » où règne le « respect mutuel », indiquent la principale du collège Pierre-Sémard, Gina Paspire, et son adjoint, Pierre Le Charpentier, ainsi qu’un « goût du travail en commun », d’ailleurs palpable dans cette équipe de direction. A un kilomètre de là, le collège Aretha-Franklin, inauguré en 2019, se prévaut de la même atmosphère « accueillante ». « En Seine-Saint-Denis, les locaux sont parfois vieillissants et cela joue énormément. Ici, les élèves se sentent bien », observe le principal, Karim Benhadria.

Côté enseignants, on met d’abord en avant les différents dispositifs de remédiation et d’accompagnement : des heures en petits groupes en français et en mathématiques ont cours dans les deux établissements. Mais aussi la possibilité d’avoir accès à du soutien scolaire, ou de participer au dispositif Devoirs faits – sur lequel les avis sont néanmoins mitigés, car les compétences de l’enseignant présent n’ont parfois pas beaucoup de rapport avec le travail à faire, quand les élèves n’oublient tout bonnement pas leurs affaires.

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