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BIRMANIE, AU CŒUR DES TÉNÈBRES (1/5). Depuis le coup d’État de 2021, des résistants karenni luttent, près de la frontière thaïlandaise, contre la junte.
De notre envoyé spécial, Jérémy André (à Demoso, Birmanie), Alice Dubernet (vidéo)
Publié le
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Poussée par un petit moteur, la pirogue traverse hâtivement la Salouen (« la tumultueuse », en birman), grand fleuve de l’est de la Birmanie. À bord, une poignée de jeunes résistants à la junte transportent des médicaments qu’ils font passer dans leur enclave de l’État de Kayah, aussi appelé État karenni, du nom de l’ethnie majoritaire dans la région. Après le fleuve, ils s’enfoncent en convoi de pick-up sur un chemin de terre qui serpente dans les montagnes durant plus d’une journée. « T’inquiète pas et bois », rigole le chauffeur, Denis (le nom a été francisé pour sa sécurité). Entre deux discussions au talkie-walkie, ce grand gaillard de 23 ans tire une flasque de la boîte à gants, et crache par la fenêtre le jus rouge de noix de bétel, une graine mâchée par les Birmans, avant de sif…
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Source: lepoint.fr
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