Débordements sur les retraites : Philippe Martinez rejette la faute sur Emmanuel Macron, les députés LFI sur le gouvernement

l’essentiel 169 personnes ont été arrêtées dans toute la France samedi soir au cours des rassemblements contre le recours au 49.3 sur les retraites. Des élus LFI, qui vont voter une motion de censure à l’Assemblée lundi, accusent le gouvernement après les débordements. Philippe Martinez de la CGT vise Emmanuel Macron.

Pour la troisième soirée de suite, des rassemblements ont été organisés à Paris et dans plusieurs grandes villes de France, samedi soir, pour protester contre le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites.

À Paris, où la place de la Concorde avait été interdite aux manifestants, des débordements ont eu lieu avec diverses destructions et des affrontements avec la police. Des tensions ont aussi éclaté à Lyon entre de jeunes manifestants et la police. 169 personnes ont été arrêtées dans toute la France.

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Le coordinateur de la France Insoumise affirme comprendre les rassemblements de colère. « Je comprends la volonté d’un certain nombre de citoyens qui (…) se dit : Non, on ne pas se laisser faire sans réagir« , a-t-il expliqué sur CNews et Europe 1. « Face à ce passage en force, la mobilisation populaire, citoyenne, c’est la solution pour obtenir le résultat qu’on attend ». Si Manuel Bompard se dit contre « la bordélisation du pays, il est favorable à « des mobilisations très puissantes, que les mouvements de grève soient reconduits, qu’elles aient un impact sur l’économie ».

Manifestations en France : « je considère que la mobilisation populaire, citoyenne, c’est la solution pour obtenir le résultat qu’on attend, c’est-à-dire le retrait de cette réforme »

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La faute au gouvernement, pour LFI

Ces débordements ont un seul responsable pour la France Insoumise : le gouvernement. « Il ne faut pas s’étonner quand on violente un Parlement que la colère explose. Le premier responsable de tout cela c’est le gouvernement. Il ne faut pas s’étonner que les gens réagissent en regardant cela tranquillement », a affirmé le député LFI de Seine Saint-Denis et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Eric Coquerel sur France Info.

Débordements dans les manifestations contre la réforme des retraites : « Il ne faut pas s’étonner quand on violente un Parlement que la colère explose. Le premier responsable de tout cela c’est le gouvernement . C’est inacceptable », dénonce le député LFI Eric Coquerel pic.twitter.com/lBoc8ZtCwU

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Manuel Bompard va dans le même sens. « Il n’y a pas eu une seule étape du processus démocratique » au cours de l’examen du projet de loi de réforme des retraites.

La faute à Emmanuel Macron, pour la CGT

De son côté, le leader de la CGT Philippe Martinez, s’il « condamne toujours les violences en marge des manifestations », pointe du doigt la responsabilité d’Emmanuel Macron dans les débordements observés ces derniers jours. « C’est de la responsabilité d’Emmanuel Macron si la colère est de ce niveau-là », a-t-il dit sur BFMTV.

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Retraites: Philippe Martinez dit avoir « toujours condamné les violences en marge des manifestations »https://t.co/Ie0QUJxUHo pic.twitter.com/eBvxhLEJZ3

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Le coordinateur de la France Insoumis « souhaite que la Première ministre tombe » et appelle les élus Les Républicains à voter la censure du gouvernement. De son côté, Eric Coquerel « croit encore » au retrait pur et simple de la réforme des retraites. À ses yeux, c’est la seule solution pour sortir de la crise.