
Une série d’opérations menées par la section antiterroriste de police fédérale belge a abouti à l’arrestation, fin mars, de huit personnes soupçonnées de préparer des attentats, dont l’un aurait visé Bart De Wever, maire d’Anvers et président de l’Alliance néoflamande (N-VA), le premier parti de la région flamande. Sept des huit suspects ont été incarcérés et doivent comparaître devant un tribunal chargé de statuer sur leur maintien en détention, lundi 3 avril.
La police a perquisitionné, le 27 mars, diverses adresses à Anvers, à Bruxelles, à Zaventem, dans le Brabant flamand, et Eupen, dans l’est du pays. Deux jours plus tard, le parquet fédéral évoquait, dans un communiqué, des opérations destinées à prévenir « de possibles attentats terroristes ».
Quatre personnes appréhendées à Anvers − trois Belges, dont une femme, âgés d’une vingtaine d’années, et un homme de nationalité turque âgé de 26 ans − ont été mises en examen pour « participation aux activités d’un groupe terroriste, tentative d’assassinat dans un contexte terroriste, préparation d’une infraction terroriste et diffusion d’un message dans l’intention d’inciter à commettre une infraction terroriste ».
Fichés S
A Bruxelles, ce sont deux Belges de 19 et 23 ans ainsi qu’un Bulgare âgé de 20 ans qui ont été appréhendés. Ils ont tous trois été mis en examen pour activités terroristes, seul le plus jeune l’étant pour préparation d’une infraction terroriste.
« Nos services n’ont pas voulu prendre de risques et sont intervenus dès qu’il a été question d’actes violents », a commenté le ministre de la justice, Vincent Van Quickenborne. Il a également indiqué que le nom de M. De Wever était apparu lors de l’enquête menée par la police, préalablement aux arrestations. Quatre des suspects étaient fichés S, et surveillés.
Un porte-parole du parquet fédéral a expliqué que le lieu et le moment de l’attentat qui devait viser le président de la N-VA n’étaient pas fixés. Les forces de l’ordre seraient passées à l’action quand elles ont capté des échanges indiquant que les suspects recherchaient des armes lourdes.
« On a frôlé le drame d’un cheveu », a estimé, sur la chaîne LN24, un député de la majorité, Daniel Ducarme. L’élu a déclenché un début de polémique en taxant d’inaction la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden. Celle-ci a, en concertation avec l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace, décidé de ne pas relever le niveau d’alerte dans le pays, maintenu au niveau 2 sur une échelle de 4.
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