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Fin de vie : près de Lyon, une formation pour « mieux armer » les soignants

Avec 70 inscrits chaque année, moitié de médecins, moitié d’infirmiers, auxquels s’ajoute une poignée de kinésithérapeutes et de psychologues, le diplôme interuniversitaire (DIU) que supervise Elise Perceau-Chambard, cheffe de service à l’hôpital Lyon-Sud, « ne connaît pas la crise », se félicite-t-elle. Intitulé « Approfondissement en soins palliatifs », il propose à des professionnels de santé, pour la plupart déjà formés à ces pratiques, de comparer leurs expériences et d’améliorer leurs approches clinique, thérapeutique et éthique, en vue d’assurer la meilleure qualité de soins et la meilleure qualité de vie jusqu’au décès des patients.

Lorsqu’elle était en stage d’internat au sein de l’unité de soins palliatifs lyonnais dans les années 2000, Elise Perceau-Chambard avait eu « une étincelle, un coup de cœur ». Sa thèse passée, elle n’a plus quitté l’unité, jusqu’à en prendre la direction. La professeure transmet son enthousiasme aisément, ce lundi 6 mars, dans le petit amphithéâtre de l’hôpital. A l’écran, elle a projeté une Vénus exposée au British Museum, à Londres. Six clichés, chacun sous un angle différent, viennent illustrer la complémentarité des regards professionnels qui sera le moteur d’une équipe en soins palliatifs. « Le patient, c’est la personne pour laquelle nous nous mettons en service afin de comprendre toute la subjectivité de sa situation », définit-elle.

Au programme du DIU, plusieurs sessions, où sont examinées les pratiques pour calmer une douleur rebelle, contrer un symptôme réfractaire, tester un traitement médicamenteux innovant contre la dépression ou un syndrome confusionnel, réfléchir à la meilleure façon de nourrir un patient en fin de vie… Des jeux de rôle viennent enrichir les compétences relationnelles nécessaires à la prise en charge de la détresse existentielle, sociale et psychologique du malade et de son entourage. Les « étudiants » ont déboursé 1 300 euros pour une centaine d’heures de cours, un stage et un examen écrit qui leur permettront de repartir dans leurs propres services « mieux armés » pour soulager et accompagner leurs patients.

Quelle posture adopter ?

Le système universitaire est ainsi fait que seuls les internes et soignants volontaires peuvent se former à la médecine palliative. Comme Catherine (les personnes citées par un prénom ont souhaité rester anonymes), psychologue depuis vingt-six ans et titutaire d’une formation diplômante en gérontologie. En intégrant, il y a sept ans, une équipe mobile de soins palliatifs à Bourg-en-Bresse, elle a exploité son expérience et ses connaissances de notions telles que l’accompagnement ou le deuil. « Mais les approches médicales et paramédicales me manquent au quotidien », explique-t-elle.

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