
Timothée Adolphe, médaillé d’argent aux derniers Jeux Paralympiques de Tokyo, n’a pas pu effectuer un voyage vers la Ville rose, la compagnie aérienne britannique ayant refusé d’accueillir son guide canin à bord de l’un de ses avions.
« On est en 2023, avoir à se battre pour faire simplement appliquer des lois de base, c’est anormal. Je suis tombé des nues ! » Auprès de nos confrères du Figaro, le champion paralympique Timothée Adolphe reste incrédule.
Le médaillé d’argent sur 100m lors des derniers Jeux à Tokyo, non-voyant, devait voyager de Paris à Toulouse, pour une opération promotionnelle. Auprès de lui, pour le voyage, son compagnon : Japelou, son chien guide.
Problème : les personnels de la compagnie sur laquelle le Versaillais de 33 ans avait réservé son billet, EasyJet, n’ont pas accepté que l’animal prenne place dans l’avion.
Que dit le règlement ?
Si les animaux de compagnie de tout un chacun ne sont, effectivement, pas autorisés à voyager dans les avions, il en est tout autre pour les personnes non-voyantes. Selon le règlement, si l’animal est dit « d’assistance reconnue », les compagnies sont tenues de le laisser embarquer avec son propriétaire. Mais il s’agit ici d’un texte français. Or, Easyjet est une entreprise britannique.
« Mon sponsor a contacté leurs services pour avoir des explications et on leur a répondu qu’EasyJet était une compagnie anglaise et qu’à ce titre, elle n’avait pas à respecter les lois françaises » a témoigné Timothée Adolphe auprès du Figaro.
« Déçu et en colère »
Contactée par nos confrères, la compagnie a affirmé avoir lancé une enquête interne, et pour cause : le site Internet de la compagnie mentionne bien la possibilité, pour les chiens d’aveugles, de voyager à bord de ses avions.
Les personnels d’EasyJet auraient prétexté que le chien Japelou n’était pas issu d’une école de formation reconnue au niveau international. Ce qu’a démenti Timothée Adolphe, « déçu et en colère », qui a dû se tourner vers Air France pour effectuer son déplacement.
À La Dépêche du Midi, EasyJet fait savoir « que les faits se sont produits au niveau du service client (à l’oral) en amont du vol Orly-Toulouse prévu le mercredi 29 mars » ; et « qu’il n’y a pas eu de refus d’embarquer ou de prendre le vol, le passager a annulé sa réservation en amont ».