
Alors que le congrès du Parti socialiste vient de se clôturer, celui de son organisation de jeunesse s’apprête désormais à s’ouvrir, du 1er au 2 avril à Lille (Nord). Abîmée par les scandales passés et trop souvent gangrenée par des jeux de pouvoirs inspirés de nos aînés, notre organisation doit aujourd’hui poursuivre sa refondation et achever sa mue avec plus d’ardeur qu’aujourd’hui.
Alors que les Jeunes socialistes ont historiquement été à l’avant-garde des combats idéologiques portés par la famille socialiste, nous déplorons aujourd’hui un manque d’ambition et une vision parfois trop timorée voire pusillanime des combats que nous nous devons de mener. Rassemblant des camarades issus de l’ensemble des textes d’orientation du Parti socialiste et représentant une véritable diversité territoriale, notre collectif militant Le Poing social, qui présente le plan d’action national La Vie en rose, souhaite donc lancer un changement radical à la tête de notre mouvement, en défendant des idées fortes que nous souhaitons introduire dans le débat public.
Si nous ne nous reconnaissons pas dans la radicalité des postures et les outrances de certains, trop présentes aujourd’hui dans la sphère politique, nous ne défendons pas moins une certaine pensée radicale, nécessaire afin de défendre une « vie en rose » pour les générations futures et de redonner un sens aux combats portés par la gauche, en premier lieu concernant le nécessaire renouvellement démocratique.
Reconnaissance du vote blanc
Nous, socialistes, ne pouvons croire en un homme providentiel, ou une femme providentielle, qui viendrait pour sauver le pays. Nous militerons donc pour la reconnaissance du vote blanc et pour l’interdiction des sondages un an avant l’élection. Nous porterons également la proposition de création d’une plate-forme numérique gouvernementale pour récolter les doléances des citoyennes et des citoyens.
Nos exigences démocratiques s’appliquent aussi à l’univers de l’entreprise : nous militerons pour augmenter la part des personnels salariés dans les conseils d’administration afin de développer la culture de la cogestion. En second lieu, nous souhaitons développer une véritable écologie populaire, à travers la création d’une sécurité sociale, écologique et alimentaire. Un système d’avances et de remboursement de certaines dépenses pourrait être imaginé, financé par l’affectation de recettes fiscales.
Il faut aussi encourager la réplication d’expérimentations locales sur la sécurité sociale de l’alimentation, qui s’appuient sur le modèle coopératif, pour lutter contre la précarité alimentaire et recréer des solidarités citoyennes. Nous militerons en outre pour développer la gratuité des transports en commun, en nous appuyant sur les élus socialistes qui mettent déjà en œuvre cette mesure sur leur territoire.
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