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Le gouvernement révise à la baisse la part du nucléaire dans la consommation d’eau en France

Le chiffre était attendu. Après avoir dépublié sans explication début mars un document officiel concernant la consommation d’eau en France, le ministère de la transition écologique a annoncé, mercredi 29 mars, à la veille de la présentation du très attendu « plan eau » par Emmanuel Macron, des statistiques révisées. En plein examen du projet de loi d’accélération du nucléaire, adopté en première lecture le 21 mars, et alors qu’une partie du pays est encore en situation de sécheresse hivernale, la question de la part du nucléaire dans la consommation totale d’eau avait suscité de vifs débats.

Selon les données mises à jour par le service statistiques du ministère, le refroidissement du parc nucléaire est donc la troisième activité la plus consommatrice d’eau (12 %) après l’agriculture (58 %) et l’eau potable (26 %) – les autres usages industriels représentent les 4 % restants. Les chiffres précédents plaçaient le refroidissement des centrales électriques au deuxième rang des consommations, avec une part beaucoup plus élevée de 31 %. « Ces dernières semaines, nous avons travaillé plus finement avec les énergéticiens pour préciser les prélèvements et la consommation du parc nucléaire », s’est borné à expliquer le ministère en dévoilant ces chiffres.

Une consommation totale d’eau en baisse

Les cinquante-six réacteurs, situés en bord de mer ou le long de fleuves, ont des besoins importants en eau pour assurer leur refroidissement. Mais s’ils prélèvent des volumes considérables, plus de 98 % de l’eau est directement restituée au milieu, et n’est donc pas consommée. Il existe en effet deux types de systèmes de refroidissement.

En « circuit ouvert », l’eau froide est pompée, refroidit le circuit secondaire à travers le condenseur, puis est intégralement rejetée à une température plus élevée de 2 oC ou 3 oC. C’est ainsi que fonctionnent vingt-six réacteurs, qui ont une consommation quasi-nulle.

En « circuit fermé », la quantité d’eau pompée est moindre mais celle-ci circule ensuite dans une tour aéroréfrigérante : une partie (environ 40 %) s’évapore et n’est pas restituée au milieu et le reste repart dans le fleuve, à une température supérieure de quelques dixièmes de degrés. Au total, selon EDF, ce sont ainsi un peu plus de 400 millions de mètres cubes qui ont été consommés en 2021 par les treize sites situés en bord de fleuve.

Les nouveaux chiffres revoient également à la baisse la consommation totale d’eau en France, précédemment estimée à 5,3 milliards de m3 par an, sur la période entre 2008 et 2018. Elle s’élève désormais à 4,1 milliards de m3 par an, « soit un peu plus de trois fois la capacité du lac de Serre-Ponçon ». Le président doit annoncer les grandes mesures du « plan eau » dans la commune de Savines-le-Lac (Hautes-Alpes), précise l’Elysée. Un plan qui prévoit « la mobilisation de tous les secteurs », dont celui de l’énergie.

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