Les mésusages de cet anxiolytique sont nombreux. Et aussi : des risques pour les bébés à « trois parents » ; un vaccin contre l’asthme allergique…
Rubrique réalisée par Caroline Tourbe

Publié le
Temps de lecture : 2 min
« Le signal est clair. En France, le mésusage et les abus liés à l’alprazolam (Xanax) sont fréquents, en particulier chez les jeunes adultes », pointe la Pr Hélène Peyrière, pharmacologue au CHU de Montpellier et coordinatrice d’une étude menée avec le réseau français d’addictovigilance. La France se situe désormais au 3e rang mondial pour le mésusage de cet anxiolytique, après l’Italie et loin derrière les États-Unis. Entre janvier 2011 et décembre 2020, l’alprazolam a fait l’objet d’environ 670 déclarations de mésusage. Le chiffre, a priori modeste, témoigne d’un phénomène plus vaste, comme le ferait le sommet d’un iceberg. « Il s’agit de l’anxiolytique le plus prescrit en France. L’une des situations classiques est celle du patient augmentant discrètement ses doses dans son coin. Souvent, l’information arrive jusqu’au généraliste mais ne remonte pas jusqu’aux centres de pharmacovigilance », détaille la spécialiste. L’étude distingue deux profils : d’un côté, de jeunes hommes recherchant un effet récréatif et associant souvent le médicament à des opioïdes ; de l’autre, des femmes plus âgées l’utilisant pour son action contre l’anxiété. À noter que 32 cas de mésusage ont été recensés chez des mineurs, dont 30 (93,75 %) après 2018. De nouvelles études menées sur les autres benzodiazépines sont attendues.
Fécondation in vitro
Des risques insoupçonnés pour les bébés à « trois parents »
Les enfants à « trois parents » sont porteurs du patrimoine génétique de leur père et de leur mère mais aussi d’une toute petite quantité d’ADN issue d’une tierce personne. Cette méthode de fécondation in vitro vise à éviter la transmission d’une maladie génétique liée à un dysfonctionnement des mitochondries, les petites usines à énergie présentes dans les cellules. Utilisée pour la première fois en 2016, elle est aujourd’hui autorisée au Royaume-Uni ou en Australie. Mais des médecins viennent de relever des cas de « réversion » : les gènes mitochondriaux issus de la donneuse perdent du terrain, tandis que ceux de la mère reprennent le pouvoir au fil du temps. Heureusement, chez les premiers enfants signalés, les gènes maternels n’étaient pas porteurs de la maladie. Mais le doute se renforce sur la sécurité d’utilisation de cette technique.
MIT Technology Review
0,001 %
C’est l’infime part de la population mondiale qui respire un air considéré comme acceptable selon les normes de l’OMS sur la pollution atmosphérique.
« The Lancet Planetary Health »
Une tumeur dans chaque sein
Les cancers bilatéraux concernent de 2 à 11 % des cas. Les chercheurs de l’Institut Curie ont montré que « leur survenue s’avère indépendante et peut être attribuée à la malchance ». Même si les deux tumeurs n’ont pas le même profil, chacune influence l’efficacité du traitement de l’autre. Il faut donc les analyser comme deux entités différentes avant de commencer une thérapie.
Un vaccin contre l’asthme allergique
Ce vaccin déclenche la production d’anticorps neutralisant les protéines responsables de cet asthme lié à l’inhalation d’allergènes, souvent des acariens. Testée sur la souris, cette innovation devrait faire l’objet d’essais sur l’homme.
Allergy
Qui a peur des clowns ?

Des chercheurs ont examiné le profil de 500 personnes touchées par ce syndrome appelé coulrophobie. Contrairement à une idée reçue, la terreur suscitée par le clown n’est pas uniquement liée aux images des films d’horreur ; la dissimulation des émotions sous le maquillage s’avère le plus grand facteur d’angoisse.
Frontiers in Psychology
ISOPIX/SIPA – JEAN-MARC QUINET/Belga via AFP
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Source: lepoint.fr