
Midi Libre présente en exclusivité les bonnes feuilles du livre consacré à l’élu, “Michaël Delafosse : l’atypique maire socialiste de Montpellier”, à paraître le 22 mars aux éditions du Rocher.
« La sécurité est un sujet local »
P 66 – « Excédé, il raconte sans tabous les trafics de drogue, les règlements de compte mafieux toujours plus violents […] Le sujet est grave. Le ras-le-bol des habitants important. Le maire en est conscient. « La sécurité, c’est 50 % de mon temps de travail. Nous avons trouvé une situation dégradée. Le lendemain de mon élection, le préfet d’alors Jacques Witkowski m’a appelé pour me décrire l’urgence. Montpellier était devenue la 13e ville la moins sûre d’Europe. Mon prédécesseur pensait que le sujet ne relevait pas de ses compétences mais de celles de l’État. C’est faux. La sécurité est un sujet local » […] Le premier magistrat de la commune n’attend pas tout de l’État, mais prône une étroite collaboration avec le préfet. Le but ? Que police municipale et police nationale se complètent, se coordonnent dans un même but : rassurer les citoyens et rétablir la sécurité.
« Qui dit travaux dit projets »
P 161 – « Je suis très critiqué pour les travaux entrepris dans la commune. Mais qui dit travaux, dit projets, et de ces projets naîtront les réalisations de demain, la ligne 5 du tramway, les pistes cyclables, la police métropolitaine des transports. J’applique mon programme. Je ferai ce que j’ai prévu et j’irai face aux Montpelliérains dire ce que je ne pourrai pas faire. »
Pour sa directrice adjointe de cabinet, Alice Girardot, « l’espace public se transforme assez radicalement avec le changement du plan de circulation. Ce qui suscite pas mal d’interrogations, alors le maire doit être pédagogue […] »
La gratuité des transports, son « graal »
P 78 – Il veut détourner de leur voiture une partie des automobilistes pour leurs déplacements du
quotidien. Ce qui est réalisable à l’échelle du cœur de la métropole, le sera bien plus difficilement à sa périphérie déjà littéralement engorgée. La tâche est d’autant moins facile en province que le maillage des transports n’a rien à voir avec celui de la capitale. La fréquence des rames
non plus. Il n’est pas rare d’attendre une rame de tramway plus de dix ou douze minutes et plus d’un quart d’heure en soirée ou le week-end. Un peu long pour convertir les automobilistes.