Réforme des retraites : les lycéens toulousains en nombre à la manifestation, quelques établissements bloqués

l’essentiel Plusieurs lycées toulousains ont été partiellement bloqués, mardi 28 mars, et les lycéens se sont rendus en masse à la manifestation pour dire non à la réforme des retraites.

À l’image de leurs aînés étudiants, les lycéens toulousains ne veulent rien lâcher face à la réforme des retraites. Des milliers de jeunes ont convergé, mardi 28 mars, dans les rues de Toulouse rejoignant les cortèges qui manifestaient pour la onzième fois.

Pas de blocus francs dans les établissements, mais des opérations de tractage par des lycéens pour informer et inciter leurs camarades à descendre dans la rue. C’était notamment le cas au lycée Henri Matisse de Cugnaux où seuls les élèves et les enseignants concernés par les examens pouvaient accéder aux classes. Un mouvement de blocage a également été signalé au lycée Déodat de Séverac à Toulouse.

À chacun son slogan

À chaque établissement son slogan. Au lycée Saint-Sernin, c’était « contre la réforme des retraites et le gouvernement Macron, c’est ensemble que nous y arriverons ».

Plus d’une centaine d’élèves et de professeurs ont organisé, avant la manifestation, une assemblée générale devant l’établissement du centre-ville où la parole était libre. Une table sur tréteaux et quelques cartons ont fait office de stand.

« Face aux issues balisées par une bourgeoisie sournoise, il faut savoir ne pas se nourrir d’illusions, clame un lycéen très applaudi. Ni le changement ni la Révolution ne viendront par les urnes, il nous faut nécessairement explorer d’autres modes d’actions… »

Un tract interlycées

Un tract interlycées fustige, pêle-mêle, les futures réformes du gouvernement Borne : retrait du SNU (service national universel) et reversement de son budget à l’éducation ; retrait de la plateforme post-bac Parcoursup ; contre la prochaine loi sur l’immigration ; hausse des salaires.

La retraite à 64 ans ? « Nous sommes principalement touchés car cette réforme implique que nous, jeunes, allons devoir trimer plus longtemps sur un marché du travail cloisonné, peut-on lire. On va devoir commencer à travailler à 21 ans et avoir une carrière constante pour avoir droit à une retraite à taux plein. Mas tout le monde sait que c’est impossible ».

Côté mobilisation des personnels enseignants, le Snes-FSU a affiché un taux de grévistes de 30 %, alors que le rectorat annonçait un taux de participation à la grève de 10,49 % (moyenne pondérée) dans le 1er et le second degré pour l’académie de Toulouse. Ce taux était de 24,94 % le 23 mars.