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Retraites: Laurent Berger se rendra à Matignon, mais pose ses conditions

Si l’ordre du jour de la réunion prévue entre Elisabeth Borne et l’intersyndicale, lundi ou mardi prochain à Matignon, n’est pas encore connu, Laurent Berger sait déjà de quel sujet il souhaite s’emparer : les retraites, évidemment. Invité ce mercredi sur franceinfo, le secrétaire général de la CFDT a répondu favorablement à l’invitation faite mardi par Elisabeth Borne.

Le cabinet de la Première ministre a fait savoir mardi soir, au terme d’une dixième journée de mobilisation en France contre la réforme des retraites, qu’Elisabeth Borne avait convié l’intersyndicale à Matignon pour une réunion en début de semaine prochaine, lundi ou mardi. Cela marquera le premier rendez-vous entre le gouvernement et les syndicats depuis le début du mouvement social contre les retraites en janvier.

« Il n’y a rien d’écrit en terme de contenu mais vous imaginez bien que (…) les représentants des organisations syndicales de ce pays ne vont pas aller discuter d’autre chose » que les retraites, a assuré Laurent Berger. « Si on me dit : “vous ne pouvez pas en parler”, il faudra sortir », a-t-il ajouté. « Il faut suspendre les 64 ans, se remettre autour de la table sur l’emploi et sur le travail et laisser une chance à un compromis social », a ajouté le dirigeant syndical.

« Porte de sortie ». « Personne ne va dicter ce que va dire la CFDT. J’irai en expliquant pourquoi cette réforme est une impasse (…) et pourquoi il faut trouver une porte de sortie qui ne soit pas le pourrissement », a-t-il affirmé. « Si on faisait le pari du pourrissement de la contestation, il y aurait plus grave : un ressentiment que tout le monde paiera très cher. Aujourd’hui, il est encore temps de se parler », a estimé le leader de la CFDT.

Concernant la participation des autres syndicats à la réunion, alors que la CGT, en congrès à Clermont-Ferrand, prépare la succession de Philippe Martinez et que le rapport d’activité de la direction sortante a été rejeté d’une courte majorité mardi soir, Laurent Berger a souhaité « que tout le monde vienne ». « Jusqu’à hier soir, la CGT, il n’y avait pas de raison qu’elle n’y aille pas. Je ne suis sûr de rien et je ne vais pas m’immiscer dans le congrès de la CGT », a-t-il ajouté.

La proposition de médiation avancée mardi matin par l’intersyndicale pour trouver une issue à la crise sociale a été rejetée par le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lors de son compte rendu du conseil des ministres. Emmanuel Macron et le gouvernement excluent de revoir le texte de loi sur les retraites, tout en assurant être prêts à dialoguer avec les syndicats sur les questions liées au travail, comme la pénibilité ou les fins de carrière. Interrogé au micro d’Europe 1 ce mercredi, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a cependant admis que la question des retraites serait « sans doute centrale » lors de la réunion à Matignon.

(Avec Reuters)

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