Rugby : hommage à Martin Aramburu, tué il y a un an

Des personnalités du rugby se sont réunies ce dimanche à Paris pour honorer la mémoire de l’ancien international argentin, tué par balle. 






Par V.P. avec AFP


La famille, les amis et les proches de Martin Aramburu se sont reunis ce dimanche pour rendre hommage a l'ancien international argentin.
La famille, les amis et les proches de Martin Aramburu se sont réunis ce dimanche pour rendre hommage à l’ancien international argentin.
© BERTRAND GUAY / AFP

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Combattre « l’extrême droite, le racisme, la haine ». Un an après la mort de l’ancien rugbyman argentin Federico Martin Aramburu, tué par balle à Paris, un hommage lui a été rendu dimanche par ses proches, des élus et des figures du rugby. Le rassemblement a eu lieu en fin de matinée, au niveau du 146 du boulevard Saint-Germain, dans le 6e arrondissement de la capitale, où l’ex-international de 42 ans a été tué, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse.

La famille et des amis de l’ancien sportif étaient présents, ainsi que Serge Blanco, ancien patron du Biarritz Olympique avec lequel il avait été sacré deux fois champion de France, l’entraîneur argentin Gonzalo Quesada et l’ancien président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte.

Dans la foule émue, où beaucoup portaient des fleurs, se tenaient Shaun Hegarty, ami et associé de Federico Martin Aramburu, qui se trouvait avec lui le soir de sa mort, ainsi que Thomas Lièvremont, Damien Traille, Imanol Harinordoquy et Thierry Dusautoir.

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Deux militants d’extrême droite

Le 19 mars 2022, l’ex-rugbyman international argentin âgé de 42 ans a été tué par balle après une altercation dans un bar.

Les deux principaux suspects de ce meurtre sont deux militants ancrés à l’extrême droite : Romain Bouvier et Loïk Le Priol, un ancien militaire et militant du mouvement d’ultradroite Groupe union défense (GUD), qui s’était enfui jusqu’en Hongrie après les faits avant d’être interpellé. Ils ont été mis en examen notamment pour « assassinat » et écroués.

« Tout extrémisme provoque des désastres […] mais cette haine irrationnelle et caractéristique de l’extrême droite envers tous ceux qu’elle considère comme différents d’elle-même en fait une menace constante dans beaucoup de sociétés », a notamment déclaré Cecilia, la mère de Federico Martin Aramburu.

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« Une personnalité solaire »

Un an après, « l’injustice est infinie, la colère et l’incompréhension toujours la même », a estimé Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris chargé du Sport, lui-même ancien rugbyman. Rendant hommage à « une personnalité solaire », « un joueur de rugby exceptionnel », il a ajouté : « La violence et les idées qui ont mené au pire, ici, seront toujours combattues […] Le combat contre l’extrême droite, le racisme, la haine, l’idéologie identitaire seront toujours au cœur de nos valeurs. »

Federico Martin Aramburu, ancien centre ou ailier de Biarritz (2004-2006), Perpignan (2006-2008) ou Dax (2008-2010), comptait 22 sélections avec l’Argentine. Depuis sa retraite sportive, il vivait à Biarritz et travaillait dans le tourisme.

Source: lepoint.fr