
Armes nucléaires russes en Biélorussie : préoccupations au Conseil de sécurité de l’ONU
La majorité des membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé leur préoccupation vendredi quant à un risque de prolifération nucléaire, lors d’une réunion sur le déploiement annoncé par Moscou d’armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie. Cette réunion avait lieu à la demande de l’Ukraine.
« Il s’agit là d’un coup supplémentaire porté à l’architecture de maîtrise des armements (…) et à la sécurité internationales », a dénoncé l’ambassadeur français, Nicolas de Rivière, lors de cette réunion.
« Aucun pays ne menace la souveraineté russe », a renchéri l’ambassadeur britannique adjoint, James Kariuki, pour qui l’annonce russe « est une nouvelle tentative d’intimider ». « Ça n’a pas marché jusqu’ici et ça ne marchera pas. Nous continuerons à soutenir les efforts de l’Ukraine pour se défendre », a-t-il ajouté.
Si la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et d’autres membres du Conseil ont clairement condamné l’annonce de Moscou, certains ont renvoyé Russes et Occidentaux dos à dos. « On ne guérit pas le mal par le mal », a ainsi lancé l’ambassadeur brésilien, Ronaldo Costa Filho.
La Russie a fait référence à la politique de « partage nucléaire » de l’OTAN et en particulier au positionnement d’armes nucléaires américaines en Europe, pour justifier son accord avec la Biélorussie. Moscou a répété cette argumentation vendredi devant le Conseil de sécurité.