
La transition vers une économie décarbonée ne passera pas par un recours à la fiscalité ou à la dette publique, a assuré mardi 23 mai le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, au lendemain de la présentation d’un rapport qui préconise notamment d’opter pour ces deux options, mais aussi de taxer le patrimoine financier des plus aisés.
Au micro de RTL, le locataire de Bercy a affirmé qu’« un nouvel impôt n’est pas la solution » et que la politique du gouvernement « est de baisser la pression fiscale ». Bruno Le Maire a, par ailleurs, assuré qu’il n’était pas question « d’aggraver l’état de nos finances publiques. Les deux options qui ne sont pas de bonnes options à mon sens, c’est l’augmentation des impôts ou l’augmentation de notre dette, qui est déjà trop élevée ».
Le rapport – commandé par Elisabeth Borne à l’économiste Jean Pisani-Ferry et dont la rapporteuse est l’inspectrice générale des finances Selma Mahfouz – affirme que « la décarbonation va appeler à un supplément d’investissement » public et privé de 66 milliards d’euros par an.
« Financer la transition écologique sans aggraver nos finances publiques »
Quelles sont les pistes du gouvernement pour financer la transition écologique ? Bruno Le Maire a listé quatre options, dont certaines ont déjà été évoquées pour financer la loi sur l’industrie verte : le verdissement de la fiscalité existante (déjà évoqué par Jean Pisani-Ferry), la mobilisation de l’épargne des Français, le financement de la transition écologique par les entreprises et la mobilisation des banques, parmi lesquelles la Banque européenne d’investissement, « qui doit devenir la banque européenne du climat ».
« Voilà quatre solutions alternatives que je mets ce matin sur la table (…), tout ça doit nous permettre d’avoir les moyens de financer la transition écologique (…) sans aggraver nos finances publiques », a dit Bruno Le Maire.