L’élu a informé son conseil municipal, ce vendredi 26 mai, des menaces reçues quelques semaines plus tôt. Une enquête a été ouverte. Dans le courrier, il y avait également des photos de l’attaque terroriste du Bataclan.
« Le climat du moment, empreint de tensions, de menaces, de pression, et même parfois de violences à l’encontre des élus locaux m’oblige une nouvelle fois à réagir ».
En ouverture du conseil municipal qui se tenait ce vendredi 26 mai, le maire LR de La Baule (Loire-Atlantique), Franck Louvrier, a informé les élus qu’il a reçus, début mai, un courrier anonyme de menaces de mort. Dans l’enveloppe, quelques mots « ça pourrait être à La Baule », et des photos : l’une représentant la tête décapitée de Samuel Paty, le professeur assassiné en octobre 2020, d’autres montrant l’attentat terroriste du Bataclan en 2015.
« Nous sommes à portée d’actes criminels »
« L’écharpe tricolore ne protège pas plus que la blouse blanche ou l’uniforme. Nous étions à portée de baffes, nous sommes à portée d’actes criminels qui ont conduit le maire de Saint-Brevin à démissionner », a encore commenté Franck Louvrier, dénonçant des méthodes inacceptables, « qui visent à avoir gain de cause par la terreur, la brutalité ». Il est ensuite longuement revenu sur le climat de violences que dénoncent nombre d’élus depuis plusieurs mois.
La police judiciaire, saisie, a ouvert une enquête. L’ensemble des élus du conseil municipal de La Baule, majorité et opposition, ont évidemment dénoncé ce courrier. Franck Louvrier, proche de Nicolas Sarkozy dont il fut le conseiller en communication, a dit avoir reçu énormément de soutiens.
