Climat : le rapport remis au gouvernement préconise d’augmenter les impôts des plus riches pour financer la transition énergétique

l’essentiel L’exécutif a publié un rapport, ce lundi 22 mai pour que le pays réduise plus rapidement ses émissions de gaz à effet de serre. Parmi les pistes envisagées pour financer les dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à ce plan, figure une imposition exceptionnelle des Français les plus aisés.

Le plan publié ce lundi 22 mai par l’exécutif pour réduire plus rapidement les émissions de gaz à effet de serre du pays reste flou sur la question de son financement. Ce plan se base sur le rapport de la mission d’évaluation confiée à Jean Pisani-Ferry et prévoit une « réorientation du progrès technique », une sobriété énergétique et une décarbonation coûteuse nécessitant « un accroissement des prélèvements obligatoires ». Il est en effet question de plusieurs dizaines de milliards d’euros d’investissement. 

A lire aussi : Climat : le gouvernement cible voitures, usines et chaudières pour accélérer la réduction des émissions d’ici 2030

« Un prélèvement exceptionnel, temporaire »

Pour financer ces derniers, les auteurs du rapport proposent plusieurs pistes. À commencer par le « redéploiement des dépenses et des dépenses fiscales » défavorables à l’environnement, comme des « détaxes de combustibles pour certaines professions ».

A lire aussi : DECRYPTAGE. Pourquoi Macron tarde à se convertir à l’écologie

L’endettement est une autre solution : « On peut convaincre les agences de notation financière et les marchés du fait que cet endettement est légitime », estime Jean Pisani-Ferry, dans Libération. Toutefois, « tout miser sur l’endettement serait imprudent », dit-il. Et pour « montrer que tout le monde participe à l’effort, un accroissement des prélèvements obligatoires sera probablement nécessaire (…) Il pourrait notamment prendre la forme d’un prélèvement exceptionnel, temporaire, assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés », indique le rapport. Jean Pisani-Ferry assure qu’il ne s’agirait « pas d’un rétablissement de l’impôt sur la fortune ni de la fiscalité du capital ». Selon lui, la proposition s’appliquerait aux 10 % des Français les plus riches.