Dominique Poupeau à l’assaut de la zone des Montagnes

La vente a été actée, ce jeudi soir, en conseil communautaire. L’Agglo a décidé de se séparer de cet équipement « sous-exploité », selon Gérard Dezier, le vice-président en charge des travaux, du patrimoine et de la politique…

La vente a été actée, ce jeudi soir, en conseil communautaire. L’Agglo a décidé de se séparer de cet équipement « sous-exploité », selon Gérard Dezier, le vice-président en charge des travaux, du patrimoine et de la politique sportive. Et, face à une concurrence accrue, pas assez efficient en termes de qualité d’accueil, de fréquentation et de recettes générées.

Un bâtiment construit il y a une trentaine d’années, auparavant propriété de la Communauté de communes Braconne-et-Charente, qui nécessite d’importants travaux de mise aux normes. « Il n’y a pas d’isolation, pas de chauffage, le toit n’est pas étanche… », détaille encore l’élu. Ces investissements ont été chiffrés à 1,2 million d’euros par GrandAngoulême, qui ne souhaite pas mettre la main au portefeuille. D’autant que « commercialiser ce genre d’activités, ce n’est pas notre compétence », juge le président Xavier Bonnefont.

Sport et e-sport

« C’est vrai qu’il n’y a pas de chauffage, pas d’isolation, mais le bâtiment est en très bon état malgré tout », observe Dominique Poupeau, qui prévoit une enveloppe de 500.000 euros pour la réhabilitation. Un montant qui viendra s’ajouter au coût d’achat fixé à 1,7 million. L’entrepreneur souhaite développer, sur le site, une activité commerciale et de loisirs, à l’image de ce qu’il a déjà monté à Lagora, à Gond-Pontouvre, avec Ospot.

J’aime bien l’immobilier professionnel mais le ludique, c’est important aussi.

« L’idée, c’est de proposer quelque chose de complémentaire », explique-t-il, précisant qu’il sera toujours possible de jouer au tennis et au squash. « Il y aura aussi différentes activités qui pourront tourner en fonction des périodes, un espace pour les enfants avec des toboggans et des structures gonflables, un espace de e-sport autour des jeux vidéo et un snack. »

« Combler un déficit »

« Le projet a été long à se monter. Mais ça y est, il se finalise. On va sur quelque chose de réel », poursuit-il, indiquant vouloir « combler le déficit d’espaces conviviaux autour du sport en Charente ». « J’aime bien l’immobilier professionnel mais le ludique, c’est important, aussi, sur un territoire », glisse le transformateur de friches, également à la manœuvre au Moulin de l’Abbaye, au centre de formation Airbus et à l’ancienne usine Nidec aux Agriers.

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Aucune date d’ouverture n’est, pour l’heure, annoncée. Les clubs de tennis et tennis de table, qui occupent actuellement le bâtiment, vont pouvoir maintenir leur activité, dans cet espace, sur la saison 2023-2024.

« Le temps de trouver des solutions pour les reloger », explique Gérard Dezier, qui note, au passage, que le territoire ne manque pas de courts de tennis : « Sur les 38 communes de GrandAngoulême, 33 sont équipées. Cela représente 131 courts, dont 16 couverts, pour 500 à 600 licenciés. » Champniers a déjà prévu de réaliser deux nouveaux courts couverts. L’école de danse de Véronique Picard continuera, elle, son activité sur le site.

Le maire de Balzac vote contre

Quelques voix se sont élevées, lors du conseil, ce jeudi, au sujet de la cession de cet équipement sportif. « Comment allez-vous accompagner les clubs de tennis usagers réguliers de cet équipement ?, a ainsi interrogé Christophe Duhoux, l’élu angoumoisin, citant Brie, Balzac, Asnières… Le comité départemental ne pourra pas tous les accueillir. Et quid des employés sur place ? » « Les personnels ont fait des demandes de reclassement dans d’autres services », a répondu Gérard Dezier. Et les clubs sont accompagnés, a-t-il juré. « On réfléchit pour avoir un équipement sur Asnières, qui servirait aussi aux clubs de Brie et Balzac. » Maire de cette dernière commune, Jean-Claude Courarie a tiqué : « Il faudra plus d’un an pour construire un terrain couvert sur Asnières. » Michel Buisson a aussi relevé : « A Brie, cela nous oblige à réfléchir à la construction d’une petite salle de sport. Il faudra qu’on soit accompagné et ce ne sera pas, non plus, prêt dans un an. » Seul le maire de Balzac a voté contre la cession.