Emmanuel Macron attendu à Roubaix pour rendre hommage aux trois policiers tués

Le président de la République va se rendre, jeudi 25 mai, à Roubaix (Nord), où il doit participer à un hommage aux trois policiers tués dimanche en intervention, dans une collision avec un véhicule roulant à contresens. Emmanuel Macron doit rencontrer les familles et les collègues de ces trois jeunes policiers et présider, à partir de midi, une cérémonie à l’école nationale de police de Roubaix.

Le chef de l’Etat doit prendre la parole au cours de la cérémonie, à laquelle assistera également le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. « Cet accident s’est déroulé au cours d’une intervention de secours à des victimes, ce qui illustre le cœur de la mission qui leur incombe. Une mission de tous les jours où les policiers interviennent pour protéger les Français », a dit la présidence mercredi.

Lors des questions au gouvernement mercredi au Sénat, M. Darmanin a qualifié d’« assassin » le conducteur de la voiture qui a percuté le véhicule de police, lui-même mort dans l’accident. « Cet assassin (…) – parce qu’il faut utiliser les mots qui comptent – a tué non seulement trois destins mais a blessé l’intégralité de la police nationale », a lancé le ministre. « Trop de chauffards, trop d’assassins tuent sur les routes sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool », a-t-il ajouté.

Les policiers décorés à titre posthume

Les faits remontent à dimanche matin, quand une Alfa Romeo circulant à contresens a percuté la voiture de police qui transportait, outre les trois jeunes policiers, une adolescente de 16 ans qu’ils emmenaient voir un médecin après des violences qu’elle avait dénoncées dans la nuit. La jeune fille a été gravement blessée dans l’accident. Le passager de l’Alfa Romeo, âgé de 23 ans, a été grièvement blessé.

Les trois policiers tués, Paul et Steven, 25 ans, et Manon, 24 ans, recevront les insignes de la Légion d’honneur à titre posthume. Douze membres des forces de l’ordre ont trouvé la mort ces quinze dernières années dans des accidents multimeurtriers pour les forces de l’ordre, dont le dernier, survenu le 11 avril dans les Landes, avait coûté la vie à deux gendarmes qui tentaient de contrôler un véhicule roulant dangereusement à vive allure.

Le Monde avec AFP