
À l’inverse du vote des comptes de l’exercice 2022 et du budget primitif pour 2023 n’ayant pas donné à des débats, les taux d’imposition ont réveillé les oppositions. Le maire Jean-François Rousse explique ses décisions et fait part de ses interrogations sur les postures de l’opposition.
En préambule de cette réunion, le maire Jean-François Rousse souligne : « Malgré un contexte économique inflationniste et tendu, c’est un budget responsable que nous avons présenté. Il assure la continuité républicaine en respectant les engagements de nos prédécesseurs notamment l’impact du chantier de gendarmerie qui est plus coûteux que prévu, conséquence des défaillances d’entreprises, de l’actualisation des prix et des demandes de travaux supplémentaires d’un montant de 311 000 €. En même temps, ce budget dessine des projets d’avenir comme les travaux de la cathédrale, la future école de musique et le marché couvert. Il répond aux préoccupations de nos concitoyens pour améliorer leur cadre de vie au quotidien ».
Certes si la baisse de l’autofinancement est nette, il n’en reste pas moins qu’elle reste positive à 272 000 € malgré une situation financière compliquée. Au total, 4,7 millions d’euros sont prévus en dépenses de fonctionnement dont les postes sont en augmentation, conséquence de l’inflation et d’investissements : sports et jeunesse (120 000 € : terrain de football, tennis, rugby, vestiaires et chaudière COSEC…), communication (23 000 €), culture (103 000 €), vie associative (225 000 €), animations (43 000 €), éducation, logement et action sociale (250 000 €, travaux écoles, plan habitat…), services techniques (100 000 €), voirie (550 000 €), patrimoine (110 000 €), cadre de vie (135 000 €), sécurité (118 000 €, nouveaux locaux de la police municipale, vidéoprotection). Quant aux grands projets, 2,92 millions d’euros seront consacrés.
Les impôts font débat
Malgré tout, les taux d’imposition n’augmenteront pas, même si les Condomois devront mettre « la main à la poche » due à l’augmentation de ceux de la CCT de 3,60 % et de 7,10 % de l’Etat sur la décision des bases d’imposition de la loi de financement. Si les groupes d’opposition de « Vivons Condom » et « Ensemble pour Condom en Ténarèze » par les voix de Madame Brossard et Monsieur Bret, tous deux également vice-présidents de la communauté de communes de la Ténarèze (CCT), ont demandé une baisse des taux d’imposition, Jean-François Rousse souligne l’incohérence de leur demande et s’interroge fortement sur cette dernière alors qu’ils ont voté « pour » l’augmentation des taux d’imposition de la CCT… « Deux élus privilégiant leur mandat communautaire en tant que vice-président, c’est incorrect car ils sont d’abord conseiller municipal », souligne le maire.
De plus, l’annulation de la fiscalisation des charges transférées par le président de la CCT, donc des recettes en moins pour la ville, aurait mis en déséquilibre le budget de la ville si la baisse des taux d’imposition avait été actée. Il s’interroge sur le fait que les deux vice-présidents précités, notamment madame Brossard en charge des finances au sein de la CCT, n’aient pas été informés de cette décision en amont…
Pour Jean-François Rousse, c’était « un piège tendu » utilisant des mots forts pour montrer son indignation et celle de sa majorité, jugeant ce genre de comportement « irrespectueux, irresponsable et indigne ». Sa conclusion est claire et précise : « Nous avons un mandat d’écoute et de proximité. Ceci est une combinaison politique de bas étage, nous continuons notre programme. Nous avons été élus pour des projets et nous ferons les projets pour lesquels nous avons été élus ».