L’école d’ingénieurs Centrale, qui a essuyé un refus de l’Institut national polytechnique de Toulouse d’entrer dans son giron, pourrait concrétiser avec l’ENSEEIHT, l’une des trois composantes de l’INP.
L’INP Toulouse a-t-elle définitivement tourné la page de sa transformation en école Centrale ? Après le vote défavorable du conseil d’administration, le 22 mai, au projet de fusion des trois principales écoles d’ingénieurs de l’Institut national polytechnique (INP) de Toulouse en école Centrale, cette dernière tente désormais de se rapprocher de l’une des trois composantes de l’INP, l’ENSEEIHT, qui forme 500 ingénieurs de haut vol chaque année. Les deux autres étant l’Ensiacet et l’Ensat.
Après dix-huit mois de tractations avec la prestigieuse école Centrale – installée à Paris, Lyon, Lille, Marseille ou Nantes –, émaillés de tensions au sein de l’établissement, le conseil d’administration (CA) de l’INP n’a pas validé le projet de fusion qui tenait à cœur de la présidence : 13 pour, 11 contre et 4 abstentions. « La majorité qualifiée n’a pas été atteinte », reconnaît le Groupe des écoles Centrales dans un communiqué. L’INP devait se prononcer sur le décret ministériel portant transformation de Toulouse INP en Centrale Toulouse Institut. Rien ne semble perdu pour Centrale qui vise désormais l’ENSEEIHT, dont le conseil d’école, dans la foulée du conseil d’administration de l’INP, s’est prononcé majoritairement – 29 pour, 5 contre, 2 abstentions – pour « la création d’une Ecole Centrale et d’une école de spécialité ».
Centrale y voit une opportunité de s’ancrer localement : « Par ailleurs, les représentants au CA du CNRS et de l’INRAE ont souligné avec vigueur la formidable opportunité pour la formation et la recherche que représente le projet Centrale. Faisant écho aux nombreux acteurs du monde socio-économique favorables au projet, ils ont rappelé combien la transformation de l’établissement était une chance à la fois pour le site toulousain mais aussi pour la Région Occitanie ».
