Policier renversé en Isère : information judiciaire ouverte pour tentative de meurtre

Une information judiciaire pour tentative de meurtre a été ouverte vendredi 26 mai à l’encontre d’un homme ayant renversé et blessé grièvement un commandant de police lors d’un contrôle routier, mercredi, à Vienne (Isère). Le parquet grenoblois requiert également le placement en détention provisoire du trentenaire ainsi que la mise en examen des deux occupants de la voiture, âgés de 19 ans et 17 ans, pour non-assistance à personne en danger.

A la suite du dessaisissement du parquet de Vienne, le parquet de Grenoble « demande au juge d’instruction la mise en examen du conducteur âgé de 34 ans pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique (…), conduite d’un véhicule après avoir fait usage de stupéfiant (cannabis) et sous l’empire d’un état alcoolique (…), refus d’obtempérer, conduite sans permis en récidive (…), défaut d’assurance en récidive », a détaillé dans un communiqué le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant. Selon la procureure de Vienne, Audrey Quey, « le conducteur, condamné à de multiples reprises encourt, sous les qualifications retenues, la réclusion criminelle à perpétuité ».

« Terrible refus d’obtempérer »

Selon le parquet de Vienne, le suspect a refusé d’obtempérer à un contrôle routier établi sur un rond-point mercredi après-midi. En forçant le passage, il a violemment percuté la victime, qui a été projetée sur le capot puis le pare-brise du véhicule. Les occupants de la voiture ont ensuite abandonné le véhicule et pris la fuite avec un enfant de 4 ans, le fils du conducteur selon le parquet. Mais les mis en cause ont été rapidement interpellés, puis placés en garde à vue.

Hospitalisé à Lyon, le policier, âgé de 53 ans, souffre « d’un traumatisme crânien et d’une fracture ouverte à une jambe ». Un certificat médical fait état d’une incapacité totale de travail supérieure à quarante-cinq jours, selon le parquet de Vienne. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait part mercredi sur Twitter de son « plein soutien » au policier blessé, « victime de ce terrible refus d’obtempérer ».

Dans un communiqué, le préfet de l’Isère, Laurent Prévost, a de même exprimé « son soutien le plus total au commandant et à ses coéquipiers » à la suite de cet accident, qui s’était produit la veille de l’hommage national présidé par le chef de l’Etat à Roubaix en l’honneur des trois policiers tués dimanche dans une collision avec un véhicule dont le conducteur était fortement alcoolisé et positif à l’usage de stupéfiants.

Le Monde avec AFP