Racisme : quatre personnes arrêtées pour avoir pendu un mannequin à l’effigie de Vinicius

Quatre personnes ont été arrêtées mardi en Espagne dans le cadre de l’enquête sur la pendaison fin janvier d’un mannequin à l’effigie de l’attaquant du Real Madrid, Vinicius Junior, a annoncé la police.

Ces arrestations interviennent deux jours après de nouvelles insultes à caractère raciste proférées contre la star brésilienne lors d’un match du championnat d’Espagne de football, qui ont suscité une vague d’indignation dans le pays et à l’étranger.

Ces quatre personnes, interpellées dans la capitale espagnole, sont accusées d’un « délit de haine », catégorie pénale incluant les délits racistes en Espagne, a précisé la police espagnole dans un communiqué. Trois d’entre elles sont des « membres actifs d’un groupe ultra de supporters d’un club madrilène », a ajouté la police sans identifier ce club. Le mannequin portant un maillot de Vinicius Junior avait été retrouvé pendu le 26 janvier, jour d’un derby remporté 3-1 par le Real Madrid contre l’Atlético Madrid en quarts de finale de la Coupe du Roi, sous une bannière portant l’inscription « Madrid déteste le Real ».

? La police espagnole annonce ce mardi matin avoir arrêté 4 personnes accusées d’avoir pendu une poupée portant un maillot de Vinicius sur un pont près du centre d’entraînement du Real Madrid, avant le derby contre l’Atlético de Madrid.https://t.co/BJysi4aX7l pic.twitter.com/45gRnm6UZW

— RMC Sport (@RMCsport) May 23, 2023

Après cet incident, le Real Madrid avait dénoncé un « acte raciste et xénophobe malveillant et répugnant » à l’encontre de son joueur de 22 ans, cible régulière d’insultes racistes, en disant espérer dans un communiqué que les « responsables » soient « punis ». Une enquête avait été ouverte dans la foulée.

Les investigations, basées notamment sur des témoignages, ont permis d’établir que ces quatre supporteurs, « identifiés lors de matchs classés à haut risque » dans le cadre des « dispositifs de prévention de la violence dans le sport », étaient les « auteurs présumés » de la pendaison de ce mannequin, souligne la police.