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Rodez. Les élus toujours suspendus à la décision de l’État

l’essentiel Vendredi se tenait l’assemblée du conseil départemental au cours de laquelle le dossier de la RN88 a été évoqué par le vice-président délégué aux routes et aux mobilités, André At et le préfet de l’Aveyron Charles Giusti.

Il y a bientôt deux ans que le préfet n’avait pas présenté le rapport d’activité des services de l’État en Aveyron. La faute à la crise sanitaire qui a tenu éloigné le représentant de l’État de ce rendez-vous que de nombreux élus départementaux attendaient. Ce vendredi 26 mai, lors de l’assemblée qui s’est tenue dans l’hémicycle ruthénois, le préfet Charles Giusti est entré dans le détail des données chiffrées : ceux de la délinquance, de l’accidentologie, de la lutte contre les incendies ou encore des missions assurées par les services publics.

Les élus ont ensuite eu un temps d’échanges avec le représentant de l’État.

C’est à cette occasion, qu’André At, en charge du dossier des routes, a interpellé le préfet au sujet de la RN88. « On ne peut plus attendre, a-t-il lancé. Ces aménagements ont débuté il y a trois décennies et nos concitoyens finissent légitiment par douter de les voir un jour, et seules les synergies intelligentes peuvent nous permettre de réaliser ces travaux dans des délais urgents compte tenu de l’insécurité meurtrière de la route actuelle et des résistances de plus en plus fortes de certaines franges de nos sociétés. » Si l’État a confié la poursuite du chantier de cet axe majeur au Département, « depuis le 29 décembre, date de l’annonce officieuse de la décision, nos équipes travaillent pour rechercher les solutions les plus viables, en particulier budgétairement, pour faire avancer ce dossier majeur, a complété André At. Seulement, la question du montant de la participation de l’État reste entière. Nous attentons depuis plusieurs semaines les arbitrages du Gouvernement sur le CPER (contrat de plan Etat-Région), sur la question des mobilités. Nous savons que le mandat de négociation a enfin été donné au préfet de Région. »

« Nous avons besoin de connaître ce montant »

« Pouvez-vous assurer les membres de l’Assemblée départementale de la présence dans ce mandat de crédits d’État pour la RN88 en Aveyron », a lancé André At, en direction du préfet Charles Giusti. Pour rappel, le 24 mai dernier, par la voix de sa présidente Carole Delga, la Région Occitanie avait promis un chèque de 95,5 millions d’euros. Concernant la participation de l’État, les élus du département espèrent qu’elle sera à hauteur de 50 % de l’enveloppe globale. Mais à ce jour, rien n’a filtré. « Nous avons besoin de connaître ce montant », a insisté André At. Le coût total de la liaison à 2X2 voies entre Rodez et Sévérac-d’Aveyron est estimé à 350 millions d’euros.

Le préfet Charles Giusti a jugé « légitime l’impatience des Aveyronnais sur ce sujet de la RN88 », toutefois il a admis ne « pas avoir eu d’échos sur le mandat de négociation qui a été confié au préfet de Région ». « Mais le Gouvernement est particulièrement attentif et conscient de cet enjeu pour l’Aveyron et de la nécessité d’achever cette route pour son désenclavement », a-t-il souligné.

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