Stérilisation, prédateurs : les solutions pour lutter contre la prolifération des pigeons à Montpellier

Si un pigeonnier est déjà installé depuis quelques années, la Ville étudie d’autres solutions pour lutter contre la propagation des pigeons dans le centre.

S’il est difficile de comptabiliser le nombre de pigeons, il est toutefois possible de limiter sa population. Et pour la Ville, cela signifie de mettre en place une stratégie globale. L’une des premières solutions, qui est d’ailleurs mise en place depuis 2004, ce sont les pigeonniers. Le premier a été installé sur l’esplanade Charles-de-Gaulle.

Graines contraceptives à l’étude par la Ville

Mais pour une ville comme Montpellier, Eddine Ariztegui, adjoint en charge du bien-être animal, reconnaît qu’un seul pigeonnier est loin d’être suffisant. « C’est pour cela qu’une étude est en cours dans différents quartiers pour définir les lieux les plus stratégiques pour en installer d’autres. Le premier marché devrait être lancé dans l’année. On étudie également la possibilité de mettre des graines contraceptives, comme à Quimper, où cette technique a permis de réduire de 40 % la population de pigeons. Mais avant, on veut être sûr que cela ne touche pas d’autres espèces d’oiseaux. »

« Il faut réapprendre à cohabiter avec les prédateurs »

Mais pour la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), avant de régler les symptômes, la priorité est de s’attaquer aux causes. Nicolas Saulnier, directeur de l’antenne héraultaise, précise que ce phénomène s’explique par deux facteurs.

Le premier, le nourrissage anarchique. « Alors que si l’on donne de la nourriture transformée à un pigeon, même si ça part d’une bonne intention, le sel ou le gras peut entraîner des maladies physiologiques chez l’animal », éclaire-t-il.

L’autre facteur est la disponibilité des sites de nidification, « comme des greniers abandonnés. Il suffit simplement de les fermer, combler les trous, pour avoir des résultats significatifs ».

Tout en ajoutant que l’une des solutions les plus efficaces reste les prédateurs. « Il faut réapprendre à cohabiter avec eux. La fouine par exemple, elle est considérée comme un nuisible alors qu’elle est efficace contre les pigeons. Le faucon pèlerin ou la chouette hulotte également. Il faut rétablir cette force de prédation », conclut-il.