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[VIDEO] Yvan Reilhac avant Pau-MHR : « Si je pouvais revenir en arrière, je ne ferai peut-être pas ce choix-là »

Yvan Reilhac n’a plus joué depuis fin janvier avec la Section Paloise et son avenir s’écrit avec un point d’interrogation. Le joueur formé au MHR (28 ans), parti de Montpellier l’été dernier en prêt dans le Béarn, n’a pas toujours pas de contrat pour l’année prochaine.

Comment allez-vous ?

Je vous avoue que c’est compliqué, surtout mentalement. J’ai toujours fait en sorte que le joueur ne prenne pas le pas sur l’homme. Mais là, clairement, c’est dur. Ça affecte mon quotidien. La situation dure depuis un petit moment. Ce n’est pas facile à vivre. Surtout que je suis passé du très haut (retenu en stage avec le XV de France en février 2020) au très bas d’un coup.

La motivation pour mettre vos crampons le matin est toujours présente ?

Ça, oui. L’entraînement, ce n’est pas le problème. Je m’envoie, j’ai un esprit collectif. J’essaie de mettre mes soucis persos de côté, profiter du moment et faire en sorte d’être irréprochable. Le plus dur, c’est le moment du match, quand tu vois les autres jouer depuis la tribune.

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Est-ce uniquement sportif cette absence des terrains ?

Oui. Seb (Piqueronnies, manager de Pau) m’a dit ce qu’il avait à me dire, pourquoi je ne rentrais plus dans la rotation. À moi de l’accepter. Je sais que je n’ai rien à me reprocher, je m’entraîne bien, je ne fais pas de vagues.

Êtes-vous inquiet ?

Oui. On arrive en fin de championnat, je n’ai rien de concret. La prochaine étape, c’est le chômage. C’est quelque chose que je n’avais pas imaginé. Ce sont les aléas du rugby pro.

Comment en êtes-vous arrivé là ?

Ça part d’un échec à Montpellier, où j’ai été moins bon au mauvais moment. Le coach en place ne comptait pas sur moi. Je pars en prêt à Pau pour me relancer mais c’est un nouvel échec. Échec sur échec, ça donne cette situation. Le marché, cette année, est en plus très compliqué avec l’arrivée de la Coupe du monde et les clubs anglais qui font faillite. C’est un tout.

L’an dernier, vous aviez discuté d’une prolongation avec Montpellier n’est-ce pas ?

Je confirme. Ils m’avaient proposé une prolongation mais je ne jouais pratiquement pas, ça ne se passait pas hyper bien avec Philippe sur le plan sportif, et non humain, parce qu’on avait des rapports très professionnels. Donc prolonger sans avoir de garantie de jouer, je n’imaginais pas. On ne s’est donc pas mis d’accord sur une offre. Mais à ce moment-là, je ne pouvais pas anticiper ce qui allait se passer. Si je pouvais revenir en arrière, je ne ferai peut-être pas ce choix-là.

Votre avenir dans ce milieu est remis en question ?

Du coup, je me remets en question continuellement. Je suis arrivé à un stade où je me pose de vraies questions sur la suite de ma carrière. Avec ce que j’ai pu montrer l’an passé, voire mes débuts avec Pau, je me dis que je finirai par trouver un club, même en Pro D2. Mais c’est bien plus compliqué que prévu et j’espère que les choses vont évoluer.

Vous ne fermez pas la porte à la Pro D2 ?

Je l’ouvre même.

Quitte à faire des sacrifices financiers ?

Quand j’avais négocié, j’étais assez haut sur la montagne et mon salaire était en adéquation avec ça. Mais mon statut a changé et j’avais toujours mon salaire d’avant. Ça posait un souci à certains coaches. Pour être honnête avec vous, tout ce qui est salaire ou contrat, je n’ai pas trop envie d’en entendre parler. J’ai envie de parler de projet sportif, de rugby et montrer ce que je vaux. Clairement, le financier n’est pas ma priorité.

Avez-vous un plan B ?

J’ai fait des formations durant ma carrière. J’ai notamment deux masters (marketing du sport et immobilier). Je sais que, dans tous les cas, j’arriverai à rebondir. Mais je ne me vois pas arrêter le rugby en fin de saison.

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