Boris Johnson renonce à son mandat de député

Boris Johnson, le 6 septembre 2022, devant le 10 Downing Street.

Boris Johnson a démissionné, vendredi 9 juin, de son mandat de député en invoquant l’enquête parlementaire sur le « partygate », les fêtes organisées à Downing Street en violation des restrictions sanitaires en vigueur pendant l’épidémie de Covid-19. L’ancien premier ministre britannique, âgé de 58 ans, a annoncé que sa décision prenait effet immédiatement. Elle donnera lieu à une élection partielle qui va ajouter encore un peu à la pression politique qui s’exerce sur son successeur, Rishi Sunak.

Un an après avoir été chassé de Downing Street par sa majorité après trois ans au pouvoir marqués par une succession de scandales, M. Johnson restait sous le coup d’une enquête parlementaire chargée de déterminer s’il avait menti dans l’affaire du « partygate ». La commission des privilèges, chargée de l’enquête, est en train d’achever ses travaux et venait, selon la presse britannique, de lui remettre ses conclusions. « J’ai reçu une lettre de la commission des privilèges qui indique clairement – à mon grand étonnement – qu’elle est déterminée à utiliser contre moi la procédure pour me chasser du Parlement », écrit l’ancien premier ministre conservateur dans un communiqué.

« Je suis très triste de quitter le Parlement – du moins pour l’instant – mais je suis surtout consterné d’avoir été contraint de partir, de manière antidémocratique », ajoute-t-il, accusant la commission de « parti pris flagrant ». Il reproche aux membres de la commission d’avoir produit un rapport qui n’a pas encore été publié, « truffé d’inexactitudes et empestant les préjugés », sans lui donner « aucune possibilité formelle de contester ce qu’ils disent ».

Les fêtes arrosées à Downing Street pendant l’épidémie, révélées dans la presse au fil de plusieurs mois, avaient suscité la colère des Britanniques. Alors strictement confinés, ils avaient dénoncé un « deux poids, deux mesures » intolérable.

Le Monde avec AFP

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