Une nouvelle manifestation anti-violence et anti-gouvernementale a réuni, samedi, des milliers de personnes à Belgrade. Il s’agit de la cinquième mobilisation dans les rues de la capitale serbe depuis les deux fusillades qui ont fait 18 morts début mai.
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« La Serbie contre la violence » est leur mot d’ordre. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés, samedi 3 juin, lors d’une cinquième mobilisation à Belgrade pour exprimer leur opposition à la violence.
Les manifestants descendent en masse chaque semaine dans les rues de la capitale serbe depuis les tueries survenues début mai dans le pays des Balkans à moins de 48 heures d’intervalle et qui ont fait 18 morts.
« Je suis ici pour chacun d’entre nous, en particuliers mes enfants. Pour qu’ils n’aient pas besoin de manifester, mais puissent vivre et travailler dans leur pays, comme ce devrait être le cas », a dit à l’AFP une manifestante, Bojana Popovic, mathématicienne de 33 ans.
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Un mouvement de colère contre Aleksandar Vucic
Le 3 mai, un adolescent de 13 ans avait tué neuf camarades et un garde dans une école à Belgrade. Moins de 48 heures plus tard, un jeune homme assassinait huit personnes dans deux villages proches de la capitale.
Les gens ont manifesté d’abord en signe de deuil mais la protestation s’est muée en vaste mouvement de colère contre le pouvoir du président Aleksandar Vucic.
Après les fusillades, le gouvernement serbe avait pris des mesures sécuritaires, dont une politique d’embargo sur les armes à feu et l’instauration de rondes de police devant les écoles. « Mais cela ne suffit pas pour les manifestants qui déplorent une atmosphère de violence entretenue par les médias en faveur du régime », explique le correspondant de France 24 à Belgrade, Laurent Rouy.

Les manifestants réclament alors la révocation des licences des télévisions proches du gouvernement qui publient des contenus violents et accusent le gouvernement d’avoir instauré ou toléré un « climat de violence » en Serbie.
Ils réclament aussi les démissions du ministre de l’Intérieur et du chef des services de renseignement.
Avec AFP
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