
Trois hommes soupçonnés d’avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, en marge d’une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites, sont jugés à partir de lundi 5 juin à Amiens.
L’affaire avait ému la totalité de la classe politique. Le 15 mai dernier, en marge d’une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites, Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, est molesté par plusieurs personnes devant la chocolaterie familiale de la famille.
Le jeune homme s’en sortira avec quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT). Selon son avocat Franck Delahousse avait assuré qu’il était intervenu pour « défendre la vitrine de son magasin, déjà visée à plusieurs reprises ». Mais Jean-Baptiste Trogneux n’est pas un inconnu. Il est le petit-neveu de Brigitte Macron. Et dès le lendemain de l’agression la Première dame avait immédiatement pointé du doigt « la lâcheté, la bêtise et la violence » des agresseurs de son petit-neveu. Le Président l’avait jugé « inacceptable ».
« Des parcours chaotiques »
Le 17 mai, les agresseurs au profil de marginaux devaient passer au tribunal en comparution immédiate pour y répondre des faits de violences en réunion. Mais les avocats ont demandé davantage de temps pour préparer la défense des trois hommes soupçonnés d’avoir porté des coups.
Ils ne seront plus que trois ce lundi 5 juin à 14 h devant le tribunal correctionnel d’Amiens car les quatre autres personnes interpellées ont été relâchées à l’issue de leur garde à vue. Et une dernière, âgée de 16 ans, également poursuivie, sera ultérieurement jugée par un juge des enfants.
Les trois hommes jugés sont âgés de 20, 22 et 34 ans. Le plus jeune, Florian C., est illettré, le plus âgé, Yoan L. est sous curatelle, le troisième Adrien F., peine, selon lui, à lire et à écrire. « Ce sont des jeunes qui ont un parcours chaotique, des difficultés notamment d’ordre psychologique », avait affirmé Me Ibrahima Ndiaye, l’un des avocats évoquant « des cas sociaux ». Au cours de la comparution immédiate du 17 mai dernier, il avait même déclaré : « En 15 secondes, on se rend compte qu’il faut une expertise psychiatrique ». Qui sera exposée au cours du procès.