Imbroglio autour des injections d’insuline d’Alexander Zverev : « Le superviseur ne savait pas que j’étais diabétique »

Diabétique depuis ses trois ans, Alexander Zverev est autorisé par l’ATP à s’injecter de l’insuline pendant ses matches. Seulement, à Roland-Garros, tout le monde ne semble pas au courant.

Alexander Zverev a expliqué publiquement sa maladie l’année dernière à l’ATP afin que le circuit lui autorise à utiliser son stylo d’insuline lors des changements de côté pendant les matches. Mais si jusque-là, le numéro 22 mondial n’avait pas eu de problèmes, le tournoi parisien est le premier à lui interdire sa routine. 

Pour effectuer son traitement, le joueur allemand a été forcé à des « toilets breaks«  durant son affrontement face à Frances Tiafoe par le superviseur du match, plutôt que le faire sur le court, comme il a l’habitude de le faire.

« Il a paniqué quand j’ai fait mon injection« 

« Le superviseur (du match contre Tiafoe) ne savait pas que j’étais diabétique« , racontait Zverev à Eurosport Allemagne. « Il a paniqué quand j’ai fait mon injection. Il m’a dit que je devais appeler un docteur si je devais injecter quoique ce soit. Mais ça n’avait aucun sens puisque le docteur ne savait pas du tout la quantité d’insuline que je devais m’injecter« . Avec cette confusion, Alexander Zverev a été obligé de s’injecter son insuline dans les vestiaires et donc de prendre un « toilet break« .

Dites-moi simplement ce que vous voulez que je fasse mais ne me faites pas faire des aller-retours à répétition

Seulement, avec les nouvelles règles de l’ATP, le nombre de « toilets breaks«  est maintenant limité à un par match et un bonus en cas de cinquième set. Insuffisant pour l’Allemand. « Puisque je n’ai pas le droit de le faire sur le court, je dois sortir à chaque fois. Mais, sur le dernier match, face à Tiafoe, ils m’ont dit que cela comptait désormais comme un toilet break. Je leur ai alors dit : ‘Les gars, je risque d’avoir besoin de sortir quatre ou cinq fois du court. Dites-moi simplement ce que vous voulez que je fasse mais ne me faites pas faire des aller-retours à répétition« , expliquait Zverev à l’issue de son huitième de finale remporté face à Grigor Dimitrov.

Une autorisation du Tournoi depuis mardi 6 juin

Face au Bulgare, l’arbitre française Aurélie Tourte était au courant de la situation du 22e mondial et lui a assuré que ses injections d’insuline ne compteraient pas comme des « toilet break« .

ud83cudfbe #RolandGarros | VICTOIRE DE ZVEREV APRÈS UN GROS COMBAT ud83dudd25

L’Allemand s’impose en 4 sets et 3h22 de jeu face à Etcheverry. 1 an seulement après sa blessure, il est de retour dans le dernier carré du tournoi parisien ud83dudc4f

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— francetvsport (@francetvsport) June 7, 2023

Lors de sa conférence de presse de lundi 5 juin, Alexander Zverev a également fait part de son incompréhension qu’un tournoi du Grand Chelem n’ait pas établi de règles claires. « C’est perturbant : ils semblent dire que je fais quelque chose de bizarre quand je m’injecte mon insuline, continue-t-il. Mais, dans ma tête, je me dis : ‘ils ne sont franchement pas intelligents, je suis diabétique depuis que j’ai trois ans. Si je ne fais pas ces injections, je mets ma vie en danger’. Je leur ai demandé après : ‘Est-ce que vous pensez que ça ressemble à quelqu’un qui se dope sur le court ?’. En réalité, cette discussion n’a aucun sens… ».

Si Alexander Zverev a vécu une soirée compliquée lors de son troisième tour, le Tournoi l’a finalement autorisé à la suite de son match contre Dimitrov à utiliser son stylo à insuline sur son banc.

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