Nice : une enquête ouverte sur le financement de campagne de Christian Estrosi lors des municipales 2020

l’essentiel Une enquête a été ouverte concernant de possibles dépassements de plafonds de dons pendant la campagne du maire de Nice Christian Estrosi lors des municipales 2020.

Une enquête a été ouverte après le signalement par la Commission nationale des comptes de campagne de possibles dépassements de plafonds de dons pendant la campagne du maire de Nice Christian Estrosi lors des municipales 2020, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

L’enquête, dont l’existence a été révélée par le journal Nice-Matin, a été confiée à la police judiciaire. Le signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) remonte au début de l’année et porte sur les montants versés par des candidats de la liste au financement de la campagne.

Philippe Pradal entendu par la police

Une demi-douzaine de colistiers de Christian Estrosi (Horizons) sont concernés par ces possibles dépassements de plafond, qui se concentrent autour de versements à deux structures politiques distinctes, Les Amis du Maire et Le Rassemblement.

Philippe Pradal, député Horizons, non concerné lui-même par ces possibles irrégularités, a été entendu par les enquêteurs de la police judiciaire en tant qu’expert-comptable des deux structures politiques concernées.

Pour figurer sur la liste de Christian Estrosi lors de cette campagne, les candidats ont participé à son financement à hauteur de 10 000 euros pour les adjoints et de 6 000 euros pour les conseillers municipaux, une pratique courante dans les partis politiques, selon une source municipale.

Pas de distinctions entre dons et cotisations

Dans l’entourage du maire, où l’on précise que les comptes de la campagne municipale elle-même ont été validés, on explique que les sommes étaient versées sous forme de dons à l’un des deux partis, dons qui doivent respecter un plafond légal de 7 500 euros, et sous forme de cotisations à la deuxième structure politique.

Selon cette source, la Commission des comptes de campagne n’aurait pas fait de distinction entre dons et cotisations. Or si les titulaires d’un mandat électif sont tenus de respecter le plafond de 7 500 euros pour les dons qu’ils font à un parti, leurs cotisations, elles, ne sont pas limitées.

L’enquête devra déterminer si des irrégularités ont donc effectivement été commises et si les plafonds de dons ont été dépassés.

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